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Investissement Direct Etranger

Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2022 de la CNUCED, les entrées d'IDE en Suisse sont redevenues positives après trois ans en 2021 (à 1 milliard de USD), contre un afflux négatif de -162,7 milliards USD un an plus tôt. La même année, le stock total d'IDE s'élevait à 1 360 milliards de dollars, soit environ 168,6 % du PIB du pays. Sur ce total, 93 % étaient des fonds propres et 7 % des prêts intragroupe. En 2021, les revenus des investissements directs en Suisse ont augmenté en glissement annuel de 13 milliards de francs à 86 milliards de francs (+18%), mais sont restés inférieurs à leur niveau d'avant la pandémie (Banque centrale suisse). Répartis par pays de l'investisseur immédiat, une grande partie des stocks de capitaux nationaux était détenue par des entités domiciliées dans l'UE: cela représentait 699 milliards de francs, soit 66% du total des stocks de capitaux étrangers en Suisse. Sur ce total, 544 milliards de francs étaient attribuables aux investisseurs des trois plus grands sites européens de holdings – les Pays-Bas, le Luxembourg et l'Irlande. Les secteurs détenant l'essentiel du stock d'IDE sont la finance et le holding (41,4%), le commerce de gros et de détail (19%), les activités professionnelles, scientifiques et techniques (18,9%) et l'industrie manufacturière (13,1% - OCDE). Selon les dernières données de l'OCDE, au premier semestre 2022, les flux d'IDE vers la Suisse se sont élevés à 9,5 milliards de USD, contre des investissements d'une valeur de 19,4 milliards de USD enregistrés au cours de la même période un an plus tôt.
 
La Suisse est une destination attrayante pour les investisseurs étrangers en raison de sa stabilité économique et politique, de son système juridique transparent et équitable, de ses infrastructures fiables et étendues et de ses marchés des capitaux efficaces. Malgré son attrait, les flux d'IDE vers la Suisse restent très volatils en raison de la forte exposition du pays à la dynamique du commerce international et à la stabilité politique mondiale. Plusieurs cantons suisses ont eu recours à des incitations fiscales pour attirer des investissements dans leurs juridictions, y compris des exonérations fiscales pour les nouvelles entreprises jusqu'à dix ans dans certains cas. Après les critiques de l'Union européenne, cette pratique a été sévèrement restreinte : la loi fédérale sur la réforme fiscale et le financement du système de pension suisse (TRAF) oblige désormais les cantons à offrir les mêmes taux d'imposition des sociétés aux sociétés suisses et étrangères. Néanmoins, la loi permet aux cantons de continuer à fixer leurs propres taux et d'offrir des incitations à l'investissement des entreprises par le biais de déductions et d'un traitement fiscal préférentiel. Les principales lois régissant les investissements étrangers en Suisse sont le Code des obligations, la Lex Friedrich/Koller et la loi sur les cartels. Il n'y a pas de filtrage des investissements étrangers; cependant, les contrôles des IDE s'appliquent à certaines industries et secteurs (c'est-à-dire la banque, les valeurs mobilières et l'immobilier). En outre, en 2022, le Conseil fédéral suisse a lancé la procédure de consultation sur une nouvelle législation visant à filtrer les investissements directs étrangers en Suisse. Le pays se classe 3ème sur 82 dans le classement Economist Business Environment. Dans l'AT Kearney Foreign Direct Investment Confidence Index, la Suisse est classée 9e en 2022.

 
 
Investissement Direct Etranger 201920202021
Flux d'IDE entrants (millions USD) -105.807-162.7041.016
Stocks d'IDE (millions USD) 1.460.3861.423.8921.369.626
Nombre d'investissements greenfield* 115128146
Value of Greenfield Investments (million USD) 2.0483.1033.089

Source : CNUCED - Dernières données disponibles.

Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.

Comparaison internationale de la protection des investisseurs Suisse OCDE Etats-Unis Allemagne
Index de responsabilité des managers** 5,0 5,3 9,0 5,0
Index de pouvoir des actionnaires*** 5,0 7,3 9,0 5,0

Source : Doing Business - Dernières données disponibles.

Note: *Plus l'index est grand, plus les transactions sont transparentes. **Plus l'index est grand, plus les managers sont personnellement responsables. *** Plus l'index est grand, plus les actionnaires ont le pouvoir de défendre leur droit.

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Pourquoi choisir d'investir en Suisse

Les points forts

La Suisse est le 36e pays en termes de facilité de faire des affaires selon le rapport annuel 2020 de la Banque mondiale. Les principaux atouts de l'économie suisse sont:

  •     Infrastructure de classe mondiale
  •     Une main-d'œuvre hautement qualifiée
  •     Les lois du travail sont moins restrictives que dans les autres pays européens
  •     Taux de chômage faible
  •     Un environnement juridique et réglementaire très attractif pour les entreprises et les IDE
  •     Une situation géographique stratégique et une excellente infrastructure de transport qui permettent au pays un accès privilégié aux marchés européens (ouest et est), africains et moyen-orientaux
  •     Un excellent marché pour les produits et services de haute technologie et les produits haut de gamme, ce qui en fait un pays pilote idéal pour l'introduction de nouveaux produits
  •     Un centre majeur de recherche et développement, offrant d'excellentes opportunités de partenariats et d'alliances (comme la biotechnologie et la nanotechnologie)
  •     Stabilité politique et sociale et relations étroites avec l'Union européenne
  •     La relative neutralité politique du pays minimise les risques de tensions et de sanctions économiques susceptibles de ralentir la croissance économique et l'attraction des IDE.
Les points faibles

Inconvénients pour les IDE en Suisse:

  • La Suisse dispose d’une économie relativement petite, très ouverte à l'international et enclavée, ce qui fait de son marché l’un des plus concurrentiels au monde.
  • L’économie suisse présente une forte dépendance au négoce, aux services financiers et à la présence des multinationales.
  • Les entreprises sont par ailleurs confrontées à des réglementations et des normes très strictes (comme par exemple celles liées à la qualité et à l’emballage des produits, aux médicaments ou encore aux cosmétiques).
  • La surévaluation du franc suisse et le secret bancaire (qui peut servir de refuge économique) rendent le pays sensible aux affaires économiques mondiales, attirant ainsi par moments le regard du monde entier et ralentissant par conséquent les IDE et autres initiatives économiques.
  • Exposition des banques à l’immobilier (85% des prêts domestiques), deux institutions représentant la moitié des actifs nationaux.
Les mesures mises en place par le gouvernement
La Suisse est un pays doté d'un cadre juridico-légal particulièrement favorable aux investissements direct étrangers. Le gouvernement fédéral autorise les 26 cantons à appliquer leur propre politique d’attraction des investissements directs étrangers. Beaucoup de ces cantons offrent des exemptions d’impôts et autres incitations fiscales aux investisseurs étrangers. Par exemple, certains cantons offrent dix ans d’exemption de taxes aux nouvelles entreprises. De plus, aucun filtrage ni veille n’est appliqué aux investissements étrangers, sauf pour certains secteurs comme les télécommunications où des niveaux de performances sont exigés afin de bénéficier de ces réductions fiscales. Pour les entreprises opérant dans le domaine financier et les assurances, une autorisation de l’Etat est nécessaire afin d’investir dans le pays.

Suite aux critiques de l'Union européenne, une nouvelle loi a été adoptée en 2019 obligeant les cantons à offrir les mêmes taux d'imposition des sociétés aux entreprises suisses et étrangères.

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Les opportunités d'investissement

Les secteurs économiques clés
Voyages et tourisme, équipements médicaux et de sécurité, équipements et instruments scientifiques et éducatifs, pièces détachées pour avions et automobiles, production et distribution d'électricité, technologies de l'information et télécommunications, agriculture, luxe, gastronomie, pharmacie, technologie médicale.
Les secteurs à fort potentiel
Biotechnologies et nanotechnologies, technologies d’informations et télécommunications, équipement de haute technologie, ingénierie de précision, instruments scientifiques, blockchain et technologies de registre distribué..
Les programmes de privatisation
Des programmes de privatisation ont été menés dans des secteurs tels que les chemins de fer, la poste, les télécommunications et l'énergie (bien que souvent les entreprises publiques continuent de dominer leurs marchés). À l'heure actuelle, la principale opération de privatisation est celle qui implique la société aérospatiale et de défense RUAG, qui a été scindée en deux au début de 2020, la partie comprenant les activités aéronautiques et aérospatiales non liées à l'armement devant être entièrement privatisée.
Les appels d'offres, les projets et les marchés publics
Simap, Appels d'offres
Tenders Info, Appels d'offres en Suisse
Ted - Marchés publics européens, Opportunités d'affaires dans l'UE 28
DgMarket, Appels d'offres dans le monde
 

Les secteurs où les opportunités d'investissement sont moindres

Les secteurs monopolistiques
Certains anciens monopoles publics suisses continuent de dominer le marché malgré une privatisation partielle ou totale, dans des marchés tels que les télécommunications, certains types de transports publics, les services postaux, les alcools et spiritueux, l'aérospatiale et la défense, certains types d'assurances et les services bancaires. En outre, le secteur agricole suisse reste protégé et fortement subventionné.
Les secteurs en déclin
Agriculture, où les subventions directes représentent les deux tiers des bénéfices d’une exploitation agricole moyenne. En outre, des accords commerciaux récemment négociés et signés par la Suisse ouvriraient le marché national aux produits agricoles étrangers.
 

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