
La conjoncture économique
La Slovénie est un marché ouvert depuis sa transition économique réussie dans les années 2000. Membre de l'Union européenne depuis mai 2004 et de la zone euro depuis 2007, la Slovénie est un pays avancé, indépendant et stable. Après une contraction due à la pandémie de COVID-19, le PIB de la Slovénie a rapidement rebondi. Cependant, l'économie du pays a progressé de 1,6 % en 2024, ce qui représente un ralentissement par rapport aux 2,1 % enregistrés en 2023 et aux 2,7 % en 2022, selon l'Office statistique du pays. Les dépenses des ménages et du gouvernement ont contribué positivement à la croissance du PIB, tandis que la formation brute de capital fixe et le commerce extérieur ont eu un impact négatif sur la croissance. La croissance économique devrait s'accélérer pour atteindre 2,5 % en 2025 et 2,6 % en 2026, car la consommation privée devrait croître fortement, soutenue par la croissance de l'emploi et l'augmentation des salaires réels. L'investissement devrait augmenter, sous l'effet du déploiement des mesures financées par le FRR et des projets de la politique de cohésion, ainsi que de la hausse de la demande de machines et d'équipements due à l'amélioration des conditions financières et au renforcement de la demande d'exportations. Parallèlement, les importations devraient augmenter en raison de la hausse de la consommation et de l'investissement. La contribution des exportations nettes à la croissance devrait rester neutre en 2025 et devenir négative en 2026, selon les données de la Commission européenne.
En 2024, le déficit budgétaire de la Slovénie n'était que de 1,2 % du PIB, le plus bas depuis cinq ans (données officielles du gouvernement). Les recettes ont dépassé les 14 milliards d'euros prévus, atteignant 14,6 milliards d'euros, principalement en raison d'un taux d'emploi record, de salaires plus élevés, d'une forte performance des entreprises et de recettes supplémentaires provenant de la loi sur la reconstruction, le développement et la mise à disposition de ressources financières. Ces recettes comprennent une augmentation temporaire de l'impôt sur le revenu des sociétés et 280 millions d'euros provenant de la holding souveraine slovène, alloués aux efforts de reconstruction après les inondations. Du côté des dépenses, 15,4 milliards d'euros ont été dépensés, soit moins que les 16,2 milliards prévus, ce qui a permis de réaliser des économies de 0,8 milliard d'euros. Les fonds non dépensés pour la reconstruction après les inondations sont dus à des incertitudes dans la mise en œuvre, bien que près de 0,5 milliard d'euros aient été alloués à l'aide et que 530 millions d'euros aient été investis dans le Fonds de reconstruction. En 2025, le déficit devrait s'élever à 2 % (FMI). Après avoir augmenté en raison de la crise provoquée par le COVID-19, le ratio de la dette publique au PIB est tombé à 67,4 % en 2024 (contre 68,4 % un an plus tôt) et devrait continuer à ralentir pour atteindre 65,5 % d'ici 2026 (FMI). De même, l'inflation annuelle moyenne en Slovénie a diminué pour atteindre 2 % en 2024, contre 7,4 % en 2023, selon les données de l'Office statistique de Slovénie (SSO). L'inflation en Slovénie devrait augmenter légèrement pour atteindre 2,7 % en 2025, les consommateurs devant faire face à des factures d'électricité plus élevées en raison de la réintroduction des charges suspendues pendant la crise des prix de l'énergie et de l'augmentation des redevances de réseau. L'inflation des services devrait rester élevée, en raison de la croissance rapide des salaires. Toutefois, l'inflation devrait retomber à 2,1 % en 2026 (données du FMI).
Après une forte croissance en 2023, la croissance de l'emploi a stagné au cours du premier semestre 2024. La disponibilité limitée des travailleurs est restée le facteur dominant sur le marché du travail, selon les entreprises, tandis que les salaires ont continué à augmenter. Le taux de chômage a été estimé à 3,5 % en 2024 et devrait rester globalement neutre sur l'horizon de prévision (FMI). Selon les dernières données d'Eurostat, environ 14 % de la population est menacée de pauvreté ou d'exclusion sociale, soit le deuxième taux le plus bas de l'UE. Néanmoins, la pauvreté des personnes âgées, composées essentiellement de femmes et de minorités marginalisées, est très préoccupante ; pour y remédier, le gouvernement a mis en place une stratégie spécifique pour les personnes âgées. Dans l'ensemble, le FMI estime que le PIB par habitant (PPA) du pays s'élèvera à 55 683 USD en 2024, ce qui reste inférieur à la moyenne de l'UE.
Indicateurs de croissance | 2023 (E) | 2024 (E) | 2025 (E) | 2026 (E) | 2027 (E) |
PIB (milliards USD) | 69,17 | 73,20 | 77,35 | 81,01 | 84,63 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | 2,1 | 1,5 | 2,6 | 2,5 | 2,5 |
PIB par habitant (USD) | 32.673 | 34.544 | 36.495 | 38.218 | 39.932 |
Solde des finances publiques (en % du PIB) | -2,8 | -2,3 | -2,0 | -2,1 | -1,6 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 68,4 | 67,4 | 66,4 | 65,5 | 64,0 |
Taux d'inflation (%) | 7,4 | 2,0 | 2,7 | 2,1 | 2,1 |
Taux de chômage (% de la population active) | 3,7 | 3,5 | 3,5 | 3,6 | 3,7 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | 3,09 | 2,50 | 1,93 | 1,79 | 1,79 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | 4,5 | 3,4 | 2,5 | 2,2 | 2,1 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database , October 2021
Risque pays
Consultez l'analyse risque pays proposée par la Coface.
