
La conjoncture économique
Le Royaume-Uni est la sixième économie mondiale. Selon l'ONS, en 2024, le PIB a augmenté de 0,8 %, après une hausse de 0,4 % en 2023. Les services ont tiré la croissance avec une hausse de 1,3 %, tandis que la construction et l'agriculture, la sylviculture et la pêche ont connu des augmentations respectives de 0,4 % et 1,0 %. Toutefois, la production a chuté de 1,7 %, les quatre sous-secteurs étant en recul. Douze des vingt sous-secteurs industriels ont progressé, les activités spécialisées, scientifiques et techniques (3,2 %) et la santé humaine et l'action sociale (2,9 %) étant en tête. La baisse la plus importante a été enregistrée dans les industries extractives, qui ont chuté de 7,2 %. Selon la Commission européenne, le PIB devrait augmenter de 1,4 % en 2025 et 2026. La consommation privée devrait augmenter de 1 % en 2025 et de 1,4 % en 2026. Les investissements devraient augmenter légèrement en 2025 et 2026, soutenus par des taux d'intérêt plus bas, en particulier pour les investissements résidentiels. Les importations et les exportations devraient connaître une croissance modeste, le commerce des biens restant faible en raison des problèmes de chaîne d'approvisionnement après le Brexit et de l'appréciation du taux de change réel en 2024. Le commerce net ne devrait pas stimuler la croissance de manière significative.
Selon les chiffres officiels du gouvernement, les emprunts pour l'exercice financier se terminant en décembre 2024 s'élevaient à 129,9 milliards de livres sterling, soit 8,9 milliards de livres sterling de plus que l'année précédente, ce qui représente le deuxième emprunt le plus élevé depuis le début des relevés mensuels en janvier 1993. La dette nette du secteur public, à l'exclusion des banques du secteur public, a été provisoirement estimée à 97,2 % du PIB en décembre 2024, en hausse de 0,3 point de pourcentage par rapport à décembre 2023, restant à des niveaux qui n'avaient plus été observés depuis le début des années 1960. Le budget du nouveau gouvernement britannique, présenté en octobre 2024, prévoit une augmentation significative des dépenses publiques courantes et d'investissement, d'environ 2 % du PIB d'ici 2026, financée par une hausse des impôts et des emprunts. En conséquence, les dépenses publiques totales ne devraient diminuer que légèrement en proportion du PIB en 2025 et 2026, tandis que les recettes totales en proportion du PIB devraient augmenter. Le déficit des administrations publiques devrait se réduire lentement, pour s'établir à environ 4 % en 2026, la dette publique globale continuant à augmenter tout au long de la période de prévision (Commission européenne). Les prix au Royaume-Uni ont augmenté de 3 % au cours de la période de 12 mois qui s'est terminée en janvier, éloignant l'inflation de l'objectif de 2 % de la Banque d'Angleterre, qui a procédé à trois réductions depuis août 2024. L'IPC s'est élevé à 3 % pour l'année allant jusqu'à janvier 2025, contre 2,5 % en décembre, principalement en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, de la TVA sur les frais de scolarité des écoles privées et du fait que les tarifs aériens n'ont pas diminué comme prévu. En annonçant cette dernière baisse, la Banque a prévenu que l'inflation devrait repartir à la hausse en 2025.
Le marché du travail britannique a récemment montré des signes modérés de détente, les offres d'emploi continuant à diminuer et atteignant désormais des niveaux prépandémiques. Le taux de chômage était de 4,4 % en 2024, avec 1,56 million de personnes âgées de plus de 16 ans au chômage, soit une augmentation d'environ 210 000 personnes sur l'année (ONS). Compte tenu de la faible croissance du PIB attendue au cours des prochains trimestres, la marge de manœuvre sur le marché du travail devrait augmenter et la croissance des salaires nominaux devrait ralentir progressivement tout au long de la période de prévision. Le PIB par habitant (PPA) du pays a été estimé à 62 573 USD en 2024 par le FMI, mais les performances macroéconomiques relativement solides du Royaume-Uni cachent des faiblesses et des situations d'inégalité. Ainsi, comme l'a souligné le FMI, le renforcement du capital humain reste une priorité essentielle pour l'économie du pays.
Indicateurs de croissance | 2023 (E) | 2024 (E) | 2025 (E) | 2026 (E) | 2027 (E) |
PIB (milliards USD) | 3.382,12 | 3.587,55 | 3.730,26 | 3.873,12 | 4.023,53 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | 0,3 | 1,1 | 1,6 | 1,5 | 1,5 |
PIB par habitant (USD) | 49.648 | 52.423 | 54.280 | 56.144 | 58.125 |
Solde des finances publiques (en % du PIB) | -4,7 | -3,0 | -3,4 | -3,3 | -3,2 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 100,0 | 101,8 | 103,8 | 104,9 | 106,1 |
Taux d'inflation (%) | 7,3 | 2,6 | 2,1 | 2,0 | 2,0 |
Taux de chômage (% de la population active) | 4,0 | 4,3 | 4,1 | 4,0 | 4,0 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | -66,32 | -99,99 | -105,54 | -108,41 | -104,11 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | -2,0 | -2,8 | -2,8 | -2,8 | -2,6 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database , October 2021
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