Investissement Direct Etranger

Selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2024 de la CNUCED, les flux d'IDE vers le Portugal se sont élevés à 7,2 milliards d'USD en 2023, en baisse par rapport aux 9,7 milliards d'USD enregistrés un an plus tôt. À la fin de la même période, le stock total d'IDE s'élevait à 195,3 milliards USD. En 2023, le Portugal compte 10 705 filiales étrangères (+2,9 % par rapport à 2022), soit 2,1 % des sociétés non financières. Elles employaient 682 000 personnes et généraient 154 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 38 milliards d'euros de VAB, soit 18,5 % de l'emploi, 29,0 % du chiffre d'affaires et 27,8 % de la VAB du secteur non financier (+6,7 %, +5,2 % et +11,3 % vs 2022, respectivement - données INE). Les chiffres de l'Agence portugaise du commerce et de l'investissement montrent que la majorité des investissements sont dirigés vers le secteur des services, suivi de l'industrie manufacturière et de l'énergie. Les principaux pays investisseurs sont l'Espagne (20,2 %), les Pays-Bas (19,3 %), le Luxembourg (17,7 %), la France (7,5 %) et le Royaume-Uni (7 %). Dans l'ensemble, 87 % du stock total d'IDE était détenu par des pays de l'UE à la fin de 2023 (Banque du Portugal). Les industries portugaises de la métallurgie, des composants automobiles et des machines prédominent dans les tendances récentes de l'IDE, représentant environ 30 % des flux entrants (chiffres du gouvernement). Les dernières données disponibles de l'OCDE montrent qu'au cours du premier semestre 2024, les entrées d'IDE au Portugal ont totalisé 4,1 milliards USD, contre 1,8 milliard USD au cours de la même période un an plus tôt.

L'agence gouvernementale AICEP, qui accorde des allègements fiscaux et des incitations aux exportations et aux investissements, a attiré 420 millions EUR (437,22 millions USD) d'investissements en 2024, contre 41 millions EUR en 2023. Parmi les nouveaux projets figurent des investissements de la société américaine d'emballage de semi-conducteurs Amkor Technology, du géant allemand de l'ingénierie Bosch et du producteur de groupes motopropulseurs Horse, une coentreprise Renault-Geely qui fabrique des boîtes de vitesses et des composants mécaniques au Portugal.
L'IDE est considéré comme une priorité par le gouvernement portugais. Le pays a récemment lancé le développement des énergies renouvelables, en particulier l'énergie solaire (le Portugal possède la deuxième plus grande centrale solaire au monde) et l'énergie houlomotrice (obtenue à partir du mouvement des vagues). Ces secteurs pourraient offrir de nouvelles opportunités aux investisseurs étrangers, tout comme les secteurs des technologies de l'information et du tourisme. Le Portugal offre une économie diversifiée et bénéficie de son statut de membre de l'UE, mais les lourdeurs bureaucratiques et judiciaires peuvent décourager les IDE. Le pays n'impose aucune restriction légale aux investissements étrangers, sauf dans les secteurs sensibles. Les investisseurs étrangers suivent les mêmes règles que les investisseurs nationaux, notamment en matière d'enregistrement et de respect de la réglementation. Il n'y a pas d'exigences de nationalité ni de limites au rapatriement des bénéfices. Le Conseil des ministres peut bloquer les investissements qui menacent la sécurité nationale. Des examens sont possibles dans les secteurs sensibles, notamment la défense, la gestion de l'eau, les télécommunications publiques, les chemins de fer, le transport maritime et le transport aérien, en particulier si l'acheteur n'est pas originaire de l'UE. Le gouvernement portugais offre des incitations à l'investissement adaptées au secteur, à la taille de l'investissement et à la durabilité, notamment des subventions, des crédits d'impôt, l'accès à des prêts et des coûts fonciers réduits. L'AICEP attire activement les investisseurs internationaux et négocie les conditions des grands projets au cas par cas. Le Portugal a signé des accords d'investissement avec plus de 100 pays et se classe 43e parmi les 180 économies selon l'Indice de perception de la corruption 2024 et 29e sur 184 pays selon le dernier Indice de la liberté économique 2023.