La conjoncture économique
Grâce à une gestion exemplaire de la pandémie, la Nouvelle-Zélande a rebondi plus rapidement que beaucoup d'autres économies avancées. Cette résilience a soutenu l'activité économique, complétée par des investissements et une consommation robustes, facilités par un soutien budgétaire et monétaire généreux. Toutefois, après un resserrement considérable des politiques, l'économie est entrée en récession technique, avec une baisse de 0,1 % du PIB réel en glissement trimestriel (corrigé des variations saisonnières) au premier trimestre 2023, après une baisse de 0,7 % du PIB au quatrième trimestre 2022. Pour l'ensemble de l'année, le FMI estime la croissance à 1,1 % en raison de la détérioration des termes de l'échange, des coûts élevés du service de la dette et de la faiblesse du moral des consommateurs dans un contexte de baisse des prix de l'immobilier et d'atonie du marché de l'emploi. La croissance devrait rester limitée en 2024 (1 %) alors que l'impact du resserrement monétaire se déploie pleinement, avant de s'accélérer à 2,1 % en 2025 (FMI).
En mai 2023, le gouvernement a dévoilé son plan révisé visant à atteindre un excédent budgétaire pour l'exercice fiscal se terminant en juin 2026 (FY26), le reportant d'un an par rapport au calendrier initial. Cet ajustement a été motivé par des perspectives moins optimistes en matière de croissance économique et de recettes fiscales, ainsi que par l'attribution de 0,7 % du PIB aux coûts budgétaires liés aux récentes inondations. En outre, le gouvernement a alloué un montant cumulé supplémentaire de 1,5 % du PIB à la mise en œuvre d'un nouveau plan national de résilience. Le déficit public a été estimé à 5,4 % du PIB en 2023 par le FMI ; il devrait rester au même niveau cette année et diminuer à 3,4 % d'ici 2025. Le ratio dette/PIB, qui était de 46,1 % l'année dernière, devrait suivre une tendance à la hausse et atteindre 49,9 % en 2024 et 52,3 % en 2025, selon le FMI. L'inflation des prix à la consommation a commencé à diminuer au deuxième trimestre de 2023, avec une moyenne estimée à 4,9 % sur l'année. Elle devrait revenir dans la fourchette cible de 1 à 3 % de la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande en 2024 (à 2,7 %, selon le FMI). Les défis économiques comprennent la dépendance à l'égard des investissements étrangers, l'endettement élevé des ménages et des entreprises, la dépendance à l'égard de la demande chinoise, le manque de travailleurs qualifiés, la faiblesse de la R&D et la pénurie de logements. L'économie est également vulnérable aux prix internationaux des matières premières, en particulier les produits laitiers et la viande. Des fonds publics importants ont été alloués à la reconstruction des routes et des chemins de fer, ainsi qu'au programme KiwiBuild.
Les conditions du marché du travail restent tendues, caractérisées par une participation record de la population active et une marge de manœuvre négligeable, comme en témoignent les niveaux historiquement bas des taux de chômage et de sous-emploi. Ce scénario a entraîné une pression à la hausse sur les salaires, en particulier dans les secteurs des services et de la construction. Bien que la récente poussée migratoire ait atténué certaines tensions sur le marché du travail, les attentes en matière de croissance des salaires, en particulier à court terme, restent élevées. Le taux de chômage est estimé à 3,8 % en 2023, contre 3,3 % un an plus tôt. Il devrait atteindre 4,9 % cette année (FMI). Parmi les principaux problèmes sociaux auxquels le gouvernement néo-zélandais est confronté, citons le vieillissement de la population et l'augmentation des coûts des soins de santé, la stimulation de l'emploi et des revenus des ménages, ainsi que l'amélioration de l'accessibilité des logements.
Indicateurs de croissance | 2022 | 2023 (E) | 2024 (E) | 2025 (E) | 2026 (E) |
PIB (milliards USD) | 242,35 | 249,04 | 257,63 | 266,77 | 277,69 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | 2,4 | 0,6 | 1,0 | 2,0 | 2,4 |
PIB par habitant (USD) | 47.284 | 47.537 | 48.531 | 49.645 | 51.049 |
Solde des finances publiques (en % du PIB) | -5,1 | -4,9 | -4,2 | -2,8 | -1,9 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 47,2 | 45,9 | 47,4 | 48,7 | 48,8 |
Taux d'inflation (%) | 7,2 | 5,7 | 3,1 | 2,5 | 2,4 |
Taux de chômage (% de la population active) | 3,3 | 3,7 | 5,0 | 5,4 | 5,2 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | -21,27 | -17,08 | -15,53 | -14,27 | -13,31 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | -8,8 | -6,9 | -6,0 | -5,4 | -4,8 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database , October 2021
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