
La conjoncture économique
Pour les dernières mises à jour sur les principales réponses économiques des gouvernements pour faire face à l'impact économique de la pandémie COVID-19, veuillez consulter la plateforme de suivi des politiques du FMI "Policy Responses to COVID-19".
Ces dernières années, l'économie marocaine s'est caractérisée par une stabilité macroéconomique et de faibles niveaux d'inflation, reposant principalement sur les exportations, un boom de l'investissement privé et le tourisme. Cependant, le choc COVID-19 a poussé l'économie marocaine dans sa première récession depuis 1995. Le PIB du pays a rebondi en 2021 avec une croissance estimée à 7,9 %, mais a été entravé par les chocs mondiaux et une grave sécheresse en 2022, le PIB augmentant de seulement 0,8 % (FMI). La reprise du tourisme, des envois de fonds importants et des exportations résilientes ont partiellement compensé les chocs dérivés de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a alimenté l'inflation et réduit le pouvoir d'achat des ménages. Le FMI s'attend à ce que le taux de croissance du Maroc oscille autour de 3% cette année et la suivante, en supposant une amélioration progressive des conditions extérieures et une saison agricole moyenne.
L'impact budgétaire de la réforme de la santé et de la protection sociale et le report de la réforme des subventions au gaz de pétrole liquéfié et à la farine ont ralenti la consolidation du déficit budgétaire, qui était estimé à 5,1 % du PIB en 2022. Le gouvernement a publié ses plans budgétaires triennaux dans le cadre du budget 2023, qui prévoit une poursuite de la réduction du déficit pour se rapprocher des niveaux d'avant la pandémie (projetés à 5,2 % du PIB cette année et à 4,5 % en 2024 – FMI). Le ratio de la dette au PIB a augmenté ces dernières années, atteignant 70,3 % en 2022 (contre 68,9 % un an plus tôt), et devrait rester stable sur l'horizon de prévision. Le taux d'inflation annuel moyen a atteint 6,2% en 2022 sous l'effet de la hausse de 11% de l'indice alimentaire et de la hausse de 3,9% de l'indice non alimentaire (données HCP). La hausse des prix de l'énergie a contribué aux pressions inflationnistes (la facture énergétique du pays a plus que doublé au cours des onze premiers mois de l'année), et la Banque centrale a relevé son taux d'intérêt de référence à 2,5 % en décembre afin de freiner l'inflation.
Malgré ses niveaux élevés, le taux de chômage a diminué ces dernières années et s'établissait en moyenne à 11,1 % en 2022. Pour 2023 et 2024, le FMI s'attend à ce qu'il baisse encore à 10,7 % et 10,2 %, respectivement. Selon la Commission supérieure marocaine du plan, le chômage touche particulièrement les jeunes (15-24 ans – à 31,8 % en août 2022 – dernières données disponibles) et les jeunes diplômés. Le taux de pauvreté reste l'un des plus élevés de la région méditerranéenne, avec près d'un cinquième de la population vivant près du seuil de pauvreté. Enfin, le PIB par habitant (PPA) a été estimé à 9 808 USD en 2022 par le FMI.
Indicateurs de croissance | 2020 | 2021 | 2022 (E) | 2023 (E) | 2024 (E) |
PIB (milliards USD) | 121,35 | 142,87 | 138,05 | 138,78 | 147,08 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | -7,2 | 7,9 | 1,1 | 3,0 | 3,1 |
PIB par habitant (USD) | 3.375 | 3.934 | 3.765 | 3.749 | 3.936 |
Solde des finances publiques (en % du PIB) | -5,5 | -5,9 | -5,0 | -4,9 | -4,4 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 72,2 | 68,9 | 68,8 | 68,3 | 68,4 |
Taux d'inflation (%) | 0,6 | 1,4 | 6,6 | 4,6 | 2,8 |
Taux de chômage (% de la population active) | 12,2 | 11,9 | 12,9 | 11,0 | 10,5 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | -1,42 | -3,24 | -5,96 | -5,18 | -5,08 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | -1,2 | -2,3 | -4,3 | -3,7 | -3,5 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database , October 2021
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