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Le consommateur

Le profil du consommateur
La population japonaise est la plus âgée du monde, avec un âge médian de 49,2 ans en 2022 (Data Reportal). Selon les dernières données de la Banque mondiale, quelque 12% de la population a moins de 14 ans, 59% entre 15 et 64 ans et 29% a plus de 65 ans. La population est en baisse (-0,39% en 2022, CIA World Factbook). Le nombre de personnes par ménage est en baisse continue et atteindra 2,21 en 2020, tandis que le nombre de ménage devrait continuer à augmenter malgré la baisse de la population (Bureau des statistiques du Japon). Environ 60 % des ménages sont des couples avec ou sans enfants. Les ménages d'une personne sont en augmentation et représentent près de 35 %. La population japonaise est composée de 51,2 % de femmes et de 48,8 % d'hommes. Le Japon est l'un des pays les plus densément peuplés et 92% de sa population est urbaine (Data Reportal, 2022). Tokyo, suivie de Kanagawa, Osaka, Aichi, Saitama, concentrent 37,4% de la population (Bureau des statistiques du Japon, 2021). Le niveau d'éducation est élevé, la quasi-totalité de la population a suivi un enseignement secondaire. En 2020, 61,5% des 25-34 ans avaient un diplôme de l'enseignement supérieur au Japon, contre 45,5% en moyenne dans les pays de l'OCDE. Environ un cinquième de la population active est constituée d'employés de bureau, 18,8% de professionnels et d'ingénieurs, 12,9% de personnes travaillant dans les procédés de fabrication, 12,6% de vendeurs, 12% de personnes travaillant dans les services, 7,3% de personnes travaillant dans le secteur du transport, du nettoyage et du conditionnement, et 4,2% sont des ouvriers du bâtiment et des mines. Les travailleurs de l'administration, de la sécurité, des transports et de l'agriculture, de la foresterie et de la pêche représentent chacun moins de 3,5%.
Le pouvoir d'achat
Au Japon, le PIB par habitant a atteint environ 39.285,2 USD en PPA en 2021 (Banque mondiale).
Le Japon est une société à revenu élevé, mais si l'on considère le revenu annuel moyen des pays membres en 2021 publié par l'OCDE, le Japon se classe au 24e rang, avec 40.849 dollars, soit moins que la moyenne de tous les pays de l'OCDE, qui était de 52.436 dollars américains. Au Japon, le revenu disponible net ajusté moyen des ménages par habitant est de 28.872 dollars par an, inférieur à la moyenne de l'OCDE qui est de 30.490 dollars par an. Il existe un écart considérable entre les plus riches et les plus pauvres - les 20 % de la population les plus riches gagnent plus de six fois plus que les 20 % les plus pauvres. Le pays souffre d'inégalités, notamment entre les sexes. Bien que l'écart salarial entre les sexes dans le pays ait diminué au cours des 15 dernières années, il reste important (22,1%), et le Japon se situe à la 4ème place au bas du classement établi par l'OCDE. Les moins de 20 ans sont les moins bien payés. La moitié des consommateurs estiment qu'ils sont plus soucieux de l'environnement lorsqu'ils font leurs achats qu'il y a un an, mais très peu sont prêts à payer plus cher pour cela.
Le comportement de consommation
Les consommateurs japonais ont longtemps eu tendance à préférer une consommation de qualité à une consommation de masse. Cependant, le ralentissement économique a amené certains consommateurs à adopter des prix plus bas et des produits de moins bonne qualité. Cela est particulièrement vrai pour la génération Yutori (Millennials). Près de 50% des personnes de moins de 25 ans travaillent à temps partiel et gagnent environ 100 à 500 dollars par mois (Bureau des statistiques du Japon, 2021). Ils sont généralement disposés à se rendre dans les centres commerciaux et dans des magasins spécialisés s’ils offrent des expériences d’achat divertissantes. Les magasins discount et les marques de distributeurs, qui avaient autrefois du mal à percer sur le marché japonais, ont gagné des parts de marché. Les normes de qualité et les attentes en matière de services (processus de vente, livraison, emballage, service après-vente, etc.) sont élevées au Japon. Le panier moyen au Japon, relativement élevé par rapport aux pays occidentaux, est en baisse, en raison du changement de mode de consommation (produits moins chers notamment). En raison de la situation économique au Japon, la confiance des consommateurs s’effrite. Les achats en ligne attirent de plus en plus de consommateurs, toutefois, alors que le pays est largement connecté, le e-commerce est moins présent que dans l’Europe de l’Est ou aux Etats-Unis. Les consommateurs japonais sont très largement ouverts aux entreprises multinationales pour les biens de consommation courants et sont généralement attirés par les produits importés de pays spécialisés : les montres suisses, les vins français par exemple. Le Japon est le troisième plus grand marché de produits de luxe au monde après les États-Unis et la Chine. La part des revenus mondiaux du groupe LVMH en provenance du Japon était de 7% en 2021 (Retail en Asie).

Les consommateurs au Japon sont généralement très fidèles aux marques, cependant, la population âgée n’est plus que la jeune génération. Il y a une forte attractivité pour les nouveaux produits, généralement, les consommateurs s’oriente vers des innovations de marques qu’ils connaissent, même si, au fur et à mesure des années, le sentiment de fidélité s’effrite. La moitié de la population utilise les médias sociaux régulièrement. Les Japonais regardent principalement des vidéos et suivent les influenceurs qui donneront des opinions sur des produits. Aussi, près de trois quarts des consommateurs se renseignent auprès des réseaux sociaux avant d’acheter certains produits, notamment sur les produits de beauté et la mode. En règle générale, les Japonais ne sont pas inquiets face au Big Data, notamment grâce à la législation en vigueur. Cependant, la plupart estime que la contrepartie de l’accumulation de données personnelles est de recevoir des offres adaptées et promotionnelles régulières.

Depuis la crise économique, les Japonais évoluent vers un mode de consommation moins coûteux. Selon une étude McKinsey, alors qu’auparavant ils étaient prêts à dépenser plus pour gagner du temps, la tendance s’inverse pour certains consommateurs japonais qui préfèrent prendre du temps pour dépenser moins. Cela se reflète notamment par l’alimentation : une partie de la population privilégie maintenant de faire la cuisine à domicile plutôt que de manger au restaurant. Aussi, alors que la population passe la plupart du temps à l’extérieur du domicile, en raison de leur petite taille et des larges horaires de travail, on observe toutefois une hausse du temps passé à la maison. Concernant l’environnement, plus de la moitié de la population s’y intéressent plus que l’année précédente. Cependant, très peu sont prêts à payer plus chers pour consommer des produits responsables. L’économie collaborative, tel que Airbnb, peine à attirer la plupart des Japonais.

Le recours au crédit à la consommation
Les cartes de crédit et de débit sont de plus en plus utilisés, leur utilisation ayant doublé en 10 ans. Les cartes de débit sont plus utilisées et acceptées que les cartes de crédit (qu’on trouve principalement dans les grands hôtels et magasins des grandes villes). Après avoir stagné depuis 2010, les crédits aux ménages sont de nouveau en hausse. L’encours de crédit est estimé à 4 744 864 de Yen selon la Bank of Japan. Les crédits à la consommation sont largement accordés par les banques, plutôt que par les entreprises. La majorité des crédits à la consommations sont destinés au logement. Avec la politique monétaire accommodante menée par la Banque Centrale, les prêts à la consommation devraient continuer leur croissance.
Les secteurs de consommation porteurs
Consoles de jeux, montres, téléphones mobiles, appareils ménagers (machines à laver, etc.), appareils électriques de soins personnels, meubles de salle à manger (tables, chaises, etc.), plats cuisinés, vêtements japonais, parcs d'attractions, services sportifs, services vétérinaires, services de soins à la personne, produits d’hygiène, services pour personnes âgées, biens et services liés à l’éducation.
Les associations de consommateurs
JCCU , Organisation des consommateurs japonais
JCA , Liste des associations consommateurs
 

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Importation et distribution

Les procédures d'importation
Toute personne souhaitant importer des marchandises doit les déclarer à la Direction générale des douanes et obtenir un permis d'importation après l'examen, si nécessaire, des marchandises concernées. Les formalités commencent par le dépôt d'une déclaration d'importation et se terminent par la délivrance d'un permis d'importation après l'examen et le paiement nécessaires des droits de douane et de la taxe d'accise. De cette manière, des mesures sont prises pour assurer le respect des exigences en matière de contrôle des changes et d'autres réglementations concernant l'importation de marchandises. Plus de 90% des procédures d'importation sont actuellement informatisées.
Toutes les étapes et documents à produire sont listés sur le site Internet des Douanes japonaises.
Le Système de conseil douanier assiste les sociétés avec les procédures d'importation.
Les procédures spécifiques à l'importation
Grâce au « système de permission immédiat d’import à l’arrivée », une permission d’import peut être accordée dès que l'arrivée de la cargaison est confirmée. Pour être éligible à ce système, les importateurs doivent remplir au préalable une déclaration en ligne.
Pour les marchandises dont la valeur est inférieure ou égale à 200,000 yen, un système de déclaration simplifiée s'applique.
Les réseaux de distribution
Selon le dernier rapport de l'USDA Foreign Agricultural Service, en 2021, la valeur totale de toutes les ventes au détail de produits alimentaires et de boissons au Japon s'élevait à 467,20 milliards de dollars, soit une baisse globale de 2,3% par rapport à l'année précédente. L'industrie alimentaire a produit pour 216 milliards de dollars de produits alimentaires et de boissons en 2021. Les supermarchés représentent la majorité des ventes au détail de produits alimentaires, soit 74%, mais le secteur des magasins de proximité, en pleine croissance, représente désormais 14,4% des ventes. Les produits alimentaires prêts à consommer ou à emporter représentent un secteur en pleine expansion. Bien que le Japon soit un énorme marché, il est très fragmenté. Le secteur japonais de la vente au détail de produits alimentaires et de boissons comprend les supermarchés, les magasins de marchandises générales, les grands magasins, les magasins de proximité, les pharmacies et l'internet.

Les magasins de grande et moyenne surface offrent la possibilité au consommateur japonais de regrouper ses achats pour les produits de grande consommation, les produits frais, l'habillement, les produits d'équipement ménager et électroménager. Ces mêmes magasins sont exploités par des chaÎnes nationales disposant d'un réseau de centaines de magasins sur l'ensemble du territoire et d'un système d'achats centralisés. Ils achètent souvent les produits étrangers via des entreprises de négoce.

Les supermarchés sont plus petits en taille que les magasins de marchandises générales et sont plus spécialisés dans les produits alimentaires et les biens ménagers. Ils ont des coûts d'achat plus élevés. Ils cherchent des voies de différenciation au travers de produits/services différents, du développement de marques privées et de sourcing de produits internationaux. Afin de réaliser des économies d'échelle, les supermarchés régionaux forment des alliances à travers des sociétés de merchandising conjointes avec des distributeurs non concurrents.

Les ventes des grands magasins ont lentement diminué au cours des dernières années en raison de la concurrence accrue d'autres distributeurs.

Les épiceries généralistes représentent un format de magasin important au Japon. Elles disposent d'une surface de vente limités, environ 100m2 en moyenne, et D'un référencement d'environ 3 000 produits. Leur avantage concurrentiel repose sur la volumétrie et un approvisionnement performant. Les épiceries généralistes présentent une rude concurrence, notamment sur le segment des plats préparés.
Les acteurs de la distribution
Les détaillants ayant réalisé les ventes au détail de produits alimentaires les plus importantes en 2021 (USDA, dernières données disponibles) :
•    Supermarché : 345,59 milliards de dollars - 74% des ventes
•    Convenience Store : 67,18 milliards de dollars - 14,4% des ventes
•    Magasin de marchandises générales : estimé à 24,78 milliards de dollars
•    Grand magasin : 13,98 milliards de dollars - 3% des ventes
•    Pharmacie : 20,34 milliards de dollars - 4,4% des ventes
•    Internet : 20,70 milliards de dollars en 2020 (dernières données disponibles) - 4,3% des ventes
Le plus grand magasin de détail est Aeon Co. Ltd, acteur de premier plan dans les supermarchés. Le deuxième plus grand détaillant en termes de valeur totale des ventes est Seven & I Holdings, qui exploite Ito-Yokado, qui est un commerce de proximité. Les célèbres détaillants américains de marque Costco et Walmart ont également du succès au Japon.
Les organismes de la vente au détail
Association des détaillants japonais
Association des grands magasins japonais
Conseil japonais des centres commerciaux

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Gérer une entreprise

Types d'entreprise

Kabushiki Kaisha (société publique à responsabilité limitée)
Nombre de partenaires et d'associés : Au moins un ; ou 400 si la société est cotée à la Bourse de Tokyo. Le nombre minimum d'administrateurs est de trois dans un KK avec conseil d'administration, ou un pour un KK sans conseil d'administration ; sans limitation du nombre d'actionnaires.
Capital minimum et/ou maximum : Minimum 1 JPY.
Responsabilité des associés : Limitée au montant apporté au capital.
Godo Kaisha (société privée à responsabilité limitée)
Nombre de partenaires et d'associés : Au moins 1.
Capital minimum et/ou maximum : Minimum 1 JPY.
Responsabilité des associés : Limitée au montant apporté au capital.
Goshi Kaisha (partenariat limité)
Nombre de partenaires et d'associés : Au moins 2.
2 types de partenaires : les partenaires actifs et passifs.
Capital minimum et/ou maximum : Minimum 1 JPY.
Responsabilité des associés : Illimitée pour les partenaires actifs
Limitée au montant apporté au capital pour les associés passifs.
Gomei Kaisha (partenariat général)
Nombre de partenaires et d'associés : Au moins 2.
Capital minimum et/ou maximum : Pas de capital minimum.
Responsabilité des associés : Illimitée.
 
Créer une entreprise Japon OECD
Procédures (nombre) 8,0 5,2
Temps (jours) 11,1 9,5

Source : Doing Business - Dernières données disponibles.

 

Le coût du travail

Le salaire minimum
Selon les données du gouvernement japonais, le salaire minimum est de 930 yens par heure en 2022, soit environ 8,4 USD.
Le salaire moyen
Salaire mensuel moyen des travailleurs à temps plein : 307.400 JPY, soit environ 2.248 USD (Ministère de la Santé, du Travail et du Bien-être, 2021)
Les cotisations sociales
Les contributions sociales payées par l'employeur: Le Japon dispose de quatre types de systèmes d'assurance différents auxquels les entreprises sont légalement tenues de participer :

  • Assurance accidents du travail : le taux de prime maximum est de 8,8 % et le minimum de 0,25 %. L'employeur supporte la totalité du coût des primes. 0,35 % dans le cas des industries d'importation et de commerce, et de vente.
  • L'assurance emploi : Le taux de cotisation à l'assurance est de 0,9 %, l'employeur payant 0,6 %.
  • Assurance maladie et assurance soins infirmiers : les primes d'assurance générale sont de 9,84%, l'employeur payant 4,92% (5,82% pour les personnes âgées de 40 ans ou plus).
  • Assurance pension des employés : Les cotisations d'assurance sont de 18,3 %, l'employeur payant 9,15 %.

Pour plus d'informations, visitez le site de l'Organisation japonaise du commerce extérieur JETRO.
Les contributions sociales payées par l'employé:

  • L'assurance emploi : Le taux de cotisation à l'assurance est de 0,9 %, l'employé payant 0,3 %.
  • Assurance maladie et assurance soins infirmiers : les primes d'assurance générale sont de 9,84%, l'employé payant 4,92% (5,82% si l'employé a 40 ans ou plus).
  • Assurance pension des employés : Les cotisations d'assurance sont de 18,3 %, l'employé payant 9,15%.
 

La propriété intellectuelle

Les organismes nationaux compétents
Organisation Japonaise des Brevets (JPO)
Organisation japonaise des informations sur les brevets (JAPIO)
Les organismes régionaux compétents
Groupe d'Experts sur les Droits de Propriété Intellectuelle (IEPG), ressource sur la propriété intellectuelle pour chacun des membres de la communauté économique de l'APEC.
Les accords internationaux
Membre de l'OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle)
Signataire de la Convention de Paris sur la protection de la propriété intellectuelle
Signataire des ADPIC - Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce
 

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Les taux standards

Les taxes à la consommation

La nature de la taxe
Shouhizei (taxe sur la consommation)
Le taux standard
10% (7,8% de taxe nationale et 2,2% de taxe locale)
Le taux réduit
Les livraisons de nourriture et de boissons (à l'exclusion des boissons alcoolisées et des repas au restaurant) et les abonnements à des journaux (limités à ceux qui paraissent au moins deux fois par semaine et qui contiennent des informations sur des sujets généraux tels que la politique, l'économie, la société et la culture) sont soumis à un taux d'imposition réduit de 8 %, dont 6,24 % pour la taxe nationale et 1,76 % pour la taxe locale.
Les autres taxes à la consommation
Des taxes d'accise sont imposées sur l'essence, le carburant d'aviation, le tabac et les boissons alcoolisées.
Des droits de timbre de 200 à 600 000 JPY sont imposés sur l'exécution des documents imposables.
La taxe d'enregistrement et de licence est prélevée lorsque certains biens sont enregistrés, à un taux compris entre 0,1 % et 2 % de la base imposable ou à un montant fixe. Une taxe sur l'enregistrement des actions est prélevée à hauteur de 0,7 % sur l'enregistrement d'un nouveau capital social ou d'un capital social supplémentaire.
Les taxes sur les véhicules sont appliquées localement.
 

Les taxes sur les sociétés

Impôt sur les sociétés
23,2%
Le taux d'imposition pour les sociétés étrangères
Une société dont le siège social se trouve au Japon est considérée comme une société nationale, quel que soit le lieu de sa direction centrale ou la nationalité de ses actionnaires.
La taxation des plus-values
Les plus-values et les moins-values sont traitées comme des revenus et des moins-values ordinaires, respectivement.
Les gains provenant de la vente d'actions sont imposés à un taux total de 20,315 %, dont 15,315 % pour les impôts nationaux et 5 % pour les impôts locaux. Les gains provenant de la vente de biens immobiliers sont imposés à un taux total pouvant aller jusqu'à 39,63 %, dont 30,63 % pour les impôts nationaux et 9 % pour les impôts locaux, en fonction de divers facteurs.
Dans certaines situations, telles que les réinvestissements qualifiés ou les échanges de biens, les impôts généralement imposés sur les plus-values peuvent être reportés, ce que l'on appelle l'allègement par roulement, sous réserve que certaines conditions soient remplies. Un allègement spécial est disponible lorsque des biens immobiliers sont expropriés par le gouvernement national ou local. En outre, la comptabilisation des gains ou des pertes en capital résultant du transfert de certains actifs entre sociétés du groupe est différée jusqu'à ce que l'actif soit transféré à une société extérieure au groupe.
Les déductions et les crédits d'impôt
Pour bénéficier des avantages fiscaux - y compris les déductions pour les dépenses d'entreprise, les reports de pertes fiscales et l'amortissement accéléré - les entreprises doivent demander un "formulaire bleu" de déclaration d'impôt au début de l'année fiscale.
Les provisions pour créances douteuses et les retours de marchandises non vendues sont déductibles de l'impôt sur les sociétés. Des déductions sont également possibles pour les contributions caritatives (jusqu'à certaines limites). Les frais de démarrage peuvent être amortis sur une base volontaire. Les charges d'intérêts sont généralement déductibles dans le calcul du revenu imposable, mais les paiements d'intérêts à des parties liées au sein du groupe peuvent être refusés dans certains cas.
En règle générale, les frais de représentation ne sont pas déductibles à des fins fiscales. Toutefois, les PME, définies comme des sociétés dont le capital versé est inférieur ou égal à 100 millions JPY (à l'exclusion de celles détenues à 100 % par une société dont le capital versé est supérieur ou égal à 500 millions JPY), peuvent bénéficier d'une déduction fiscale à concurrence du montant le moins élevé entre les frais de représentation réels et 8 millions JPY. En outre, les dépenses liées aux repas et aux boissons sont déductibles pour autant qu'elles ne dépassent pas 5 000 JPY par personne (à l'exclusion des dépenses à des fins internes), étant donné qu'elles ne sont pas considérées comme des dépenses de divertissement à des fins fiscales.
La rémunération versée aux administrateurs n'est déductible que dans des cas spécifiques. L'impôt sur les entreprises et l'impôt sur les locaux commerciaux sont déductibles dans le calcul du revenu imposable.
Les pertes d'exploitation nettes (NOL) ne peuvent compenser que 50 % du revenu imposable d'une entreprise. Les PME dont le capital social ne dépasse pas 100 millions JPY sont exemptées de cette restriction, à moins qu'elles ne soient détenues par une grande entreprise. Les reports de NOL peuvent faire l'objet de restrictions supplémentaires dans certaines situations, telles qu'un changement de propriété de plus de 50 % lié à la cessation d'une ancienne activité et au démarrage d'une nouvelle. La période de report des NOL est de 10 ans pour les pertes subies au cours des exercices fiscaux commençant à partir du 1er avril 2018. Les PME sont autorisées à reporter les pertes en arrière pendant un an.
95 % des dividendes reçus par une société d'une société étrangère dans laquelle elle a détenu au moins un quart des actions en circulation pendant une période ininterrompue d'au moins six mois peuvent être exclus du revenu imposable de la société.
Divers crédits d'impôt sont disponibles, notamment un crédit pour la recherche et le développement (R&D) et un crédit pour la neutralité carbone. Des incitations fiscales sont également offertes pour l'augmentation des salaires pour les exercices fiscaux commençant entre le 1er avril 2022 et le 31 mars 2024. Toutefois, le crédit R&D et certains autres incitants fiscaux ne sont pas disponibles pour les grandes entreprises qui ne remplissent pas des conditions spécifiques pour les exercices fiscaux commençant entre le 1er avril 2018 et le 31 mars 2024.

Pour plus d'informations sur les incitations fiscales, consultez le site de la JETRO (Japanese External Trade Organization).
Les autres taxes sur les sociétés
Un droit de timbre allant de 200 à 600 000 JPY est imposé sur l'exécution des documents imposables.

Un impôt annuel sur les immobilisations est prélevé par les autorités fiscales locales sur les biens immobiliers et les immobilisations amortissables utilisés à des fins professionnelles. Les biens immobiliers sont taxés à hauteur de 1,7 % de leur valeur, telle qu'évaluée par les autorités fiscales locales. La taxe sur les immobilisations amortissables est évaluée à 1,4 % du coût après amortissement légal. Pour certaines immobilisations acquises avant le 31 mars 2025 dans le cadre d'un plan agréé, la base imposable des petites et moyennes entreprises sera réduite de moitié ou d'un tiers.

Une taxe préfectorale sur les acquisitions immobilières de 3 à 4 % (généralement réduite à 1,5 à 2 % jusqu'au 31 mars 2024) est appliquée à la valeur imposable lors de l'acquisition de terrains ou de bâtiments. En outre, une taxe d'enregistrement des biens immobiliers est imposée sur la valeur imposable des biens immobiliers à des taux allant de 0,4 % à 2 %, selon le type de transfert.

La taxe d'enregistrement et de licence est prélevée lorsque certains biens sont enregistrés, à un taux allant de 0,1 % à 2 % de la base imposable ou à un montant fixe. Une taxe d'enregistrement des actions est perçue à hauteur de 0,7 % sur l'enregistrement d'un nouveau capital social ou d'un capital social supplémentaire.

La taxe sur les locaux commerciaux est prélevée et désignée par certaines villes du Japon, notamment Tokyo, Osaka, Nagoya, Fukuoka et d'autres villes dont la population est supérieure à 300 000 habitants. Les sociétés qui utilisent des locaux commerciaux de plus de 1 000 mètres carrés et/ou qui emploient plus de 100 personnes dans une ville désignée sont tenues de payer cette taxe. La taxe est basée sur l'empreinte physique de l'entreprise (600 JPY par mètre carré) et sur la masse salariale brute (0,25 % de la masse salariale brute).

Les cotisations de sécurité sociale payées par l'employeur s'élèvent à un maximum de 16,23 %.

Si un actionnaire individuel, ainsi que des membres de sa famille, détiennent plus de 50 % du total des actions émises ou des droits de vote d'une société japonaise, que ce soit directement ou indirectement, la société est considérée comme une société familiale, à l'exception de celles dont le capital libéré est inférieur ou égal à 100 millions JPY, et est soumise à la fois à l'impôt sur les sociétés et à l'impôt sur les sociétés familiales. L'impôt sur les sociétés familiales s'applique aux bénéfices courants non distribués de la société qui dépassent des limites spécifiques, calculés en déduisant des bénéfices courants non distribués 40 % du revenu, 20 millions JPY ou 25 % du montant du capital de fin d'année moins les réserves en capital. Les taux d'imposition sont de 10 % pour la première tranche de 30 millions JPY de bénéfices non distribués par an, de 15 % pour la tranche suivante de 70 millions JPY et de 20 % pour les montants dépassant 100 millions JPY par an.
Les autres ressources utiles
Agence nationale des impôts
 

Les conventions de non double imposition

Les pays avec lesquels une convention de non double imposition a été signée
Liste des conventions fiscales du Japon
Les retenues à la source
Dividendes : une retenue à la source standard de 20 % s'applique aux dividendes versés aux résidents et aux non-résidents. Toutefois, les dividendes versés par une société cotée en bourse à des sociétés non résidentes sont imposés à un taux réduit de 15 %. De même, les dividendes versés par une société cotée en bourse à une personne physique résidente ou non résidente détenant moins de 3 % du capital de la société sont soumis à un taux d'imposition de 15 % (plus une taxe locale sur les habitants de 5 % pour les personnes physiques résidentes). Avec une surtaxe de 2,1 %, les taux effectifs deviennent respectivement 20,42 % et 15,315 %. Ces taux peuvent être encore réduits en vertu des conventions fiscales applicables.
Intérêts : en règle générale, aucune retenue à la source n'est prélevée sur les intérêts de prêts versés à une société résidente. Toutefois, les intérêts des prêts accordés par des particuliers résidents et des non-résidents sont généralement soumis à une retenue à la source de 20 %. Les intérêts sur les dépôts et les obligations sont imposés à un taux de 15 % pour les résidents et les non-résidents. Certains paiements d'intérêts sur des obligations d'État à des sociétés fiduciaires et à des institutions financières non résidentes spécifiques sont exonérés de retenue à la source. Avec une surtaxe de 2,1 %, les taux effectifs deviennent respectivement 20,42 % et 15,315 %. Ces taux peuvent être réduits en vertu des conventions fiscales applicables.
Redevances : si elles sont payées à une société résidente, les redevances ne sont pas soumises à la retenue à la source, tandis que celles qui sont payées à des non-résidents sont soumises à une retenue à la source de 20 %, une surtaxe de 2,1 % portant le taux effectif à 20,42 %. Toutefois, ce taux peut être abaissé en vertu des conventions fiscales applicables. Les redevances versées à des personnes physiques résidentes sont soumises à une retenue à la source de 10 % (10,21 %, surtaxe comprise) pour les montants inférieurs ou égaux à 1 million JPY, et de 20 % (20,42 %) pour les montants supérieurs à 1 million JPY.
Les taux peuvent être réduits en vertu d'une convention fiscale.

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