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Le consommateur

Le profil du consommateur
En Corée du Sud, la population vieillit très rapidement, l'âge médian est de 44,8 ans. Alors que seulement 14,8% de la population a moins de 18 ans, 67,8% a entre 18 et 64 ans et 17,5% a plus de 65 ans (Data Reportal, 2022). La population croît à un taux de 0,1%, selon les dernières données de la Banque mondiale. Les ménages sont composés en moyenne de 2.4 personnes en 2021 (Kostat). 27 % des ménages vivent seuls, 48 % des ménages sont composés de 2 ou 3 personnes, 24 % des ménages de 4 ou 5 personnes et seulement 1,5 % des ménages comptent plus de 6 membres (ONU, dernières données disponibles). Le ratio de genre est de 1 homme pour 1 femme. 81,5% de la population vit en zone urbaine (Data Reportal, 2022). La population est concentrée dans les basses terres non montagneuse : les provinces de Gyeonggi autour de Séoul est la province la plus peuplée tandis que la province de Gangwon est la moins dense. Les villes principales sont Séoul, Busan, Incheon, Daegu, Daejon, Gwangju. Le niveau d'éducation est très élevé. En Corée, 89% des adultes âgés de 25 à 64 ans ont complété une éducation secondaire, ce qui est supérieur à la moyenne de 79% de l'OCDE (OCDE, 2020). En outre, la population des 25-34 ans ayant un niveau d'éducation supérieur est de près de 70% en 2020, ce qui est bien supérieur à la moyenne de l'OCDE (45%). Les professions les plus occupées par la population active sont les professions liées à l'administration et à la comptabilité, puis les vendeurs, puis les personnels de cuisine et de restauration. Viennent ensuite les administrateurs et employés de bureaux, puis les agriculteurs.
Le pouvoir d'achat
Le PIB par habitant en PPA est de 45.225,8 $ en 2020 (Banque mondiale). En Corée, le revenu moyen net disponible ajusté des ménages des ménages par habitant est de 24.590 USD par an, ce qui est inférieur à la moyenne de l'OCDE qui est de 30.490 USD par an (OCDE, 2020). Il existe un écart important entre les plus riches et les plus pauvres : 20% de la population gagne plus de cinq fois plus que les 20% les plus pauvres. En outre, le salaire moyen à Séoul est l'un des plus élevés d'Asie, avec actuellement 2,9 millions de KRW, soit environ 2.275 USD (Statista).  En termes d'emploi, 66% des personnes âgées de 15 à 64 ans en Corée ont un emploi rémunéré, ce qui est égal à la moyenne de l'OCDE. L'indice de Gini sur les inégalités de revenu est estimé à 0,34 et est stable, mais les inégalités hommes femmes sont parmi les plus fortes des pays de l'OCDE. Quelque 75% des hommes ont un emploi rémunéré, contre 57% des femmes. L'écart de rémunération entre les hommes et les femmes en Corée est le plus élevé des pays de l'OCDE, avec 31,5% en 2020, ce qui contribue à rendre la vie professionnelle des femmes coréennes peu intéressante.
Le comportement de consommation
La Corée du Sud est une société de consommation. Les achats ne servent plus seulement à repondre aux besoins primaires, mais aussi parfois à améliorer son image et montrer son succès. Le ralentissement économique et le haut niveau de dette a poussé certains Coréens à faire attention à leurs dépenses, même si les produits de luxe sont toujours tendance. Les produits attirant le plus de consommateurs sont de marques à succès et détails visibles. Le consommation peut ainsi servir à se démontrer. En général, les achats sont réalisés dans les grands magasins, les centres commerciaux, mais aussi dans des nouveaux types de magasins (exemple : distributeur de nourriture).
Les consommateurs coréens ne sont pas fidèles aux marques, ils ont tendance à être technophiles et à se préoccuper des marques. Les Coréens sont très connectés. En fait, plus de 98% des ménages sud-coréens accèdent quotidiennement au web et plus de 85% de la population coréenne possède un smartphone (Data Reportal, 2022). Les achats en ligne sont très démocratisés. Environ 90% de la population du pays utilise les plateformes de commerce électronique, et ce chiffre devrait passer à 94,4% en 2023. L'utilisation d'internet permet aussi de chercher des informations sur un produit avant d'aller le chercher en magasin. Les réseaux sociaux servent à exporer, revoir des produits et acheter. Les influenceurs et testeurs de produits connus vont largement inciter les consommateurs dans leur prise de décision. Les consommateurs sont de moins en moins attirés par les produits nationaux, tandis que les achats de produits étrangers se développent.
Les Sud-Coréens tendent à modifier leur comportement de consommation. Tout d'abord, de plus en plus de Coréens cherchent à trouver du temps libre pour le loisir. La consommation respectueuse de l'environnement n'est pas encore totalement répandue, même si elle se développe. Un nouveau groupe de consommateurs est apparu, insistant sur les "labels verts" et recherchant des alternatives écologiques, ou biologiques et naturelles. Les préoccupations pour l'environnement sont un peu plus fortes chez les jeunes. Il y a un marché de l'occasion en Corée du Sud qui se développe, notamment avec les marchés aux puces et les échanges sur internet. L'économie collaborative est présente et en progression en Corée du Sud.
Le recours au crédit à la consommation
La Corée du Sud est très moderne en ce qui concerne les moyens de paiement. Alors que seulement 20% des transactions sont réalisées en liquide, les cartes de débit et de crédits, et les cartes T-Money sont très répandues. La banque centrale de la Corée du Sud a pour objectif de ne plus avoir recours aux liquidités d'ici 2020. En raison de mesures favorisant les crédits, le niveau d'endettement des ménages a explosé. Mi-2018, la dette des ménages sur leur revenu disponible a atteint 161.1% et l'encours s'établit à 1 993 billions de won. En moyenne, une personne possède 80 millions de won de dettes, et 37% de la population avait des dettes en juin 2018. Les crédits à la consommation et les achats par cartes de crédits étant très courants, servent à financer les véhicules mais aussi plus globalement la consommation générale. La banque centrale du pays alerte les consommateurs sur le niveau de la dette privée mais aussi sur le fait que les défauts augmentent. L'expansion, si elle continue, pourrait donc être freinée par les autorités.
Les secteurs de consommation porteurs
Voitures, ordinateurs, smartphone et logiciels, médicaments, parapharmacie et équipements médicaux, transports, nourriture, restaurants et hôtels, services d'éducation, décoration d'intérieur, mode et produits de luxe, services pour personnes âgées.
Les associations de consommateurs
Agence Coréenne du Consommateur
 

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Importation et distribution

Les procédures d'importation
Le service douanier coréen (KCS) est le service douanier officiel de la Corée du Sud, qui travaille sous l'égide du ministère de la stratégie et des finances. Les importateurs peuvent faire une déclaration d'importation en ligne en utilisant le système d'échange de données informatisées (EDI) du service douanier coréen pour un dédouanement sans papier. Le KCS opère un système de dédouanement sur Internet, UNI-PASS (en anglais), depuis octobre 2005. La procédure d'importation est indiquée sur le site web des douanes coréennes (Korea Customs Service).

Pour les entreprises exportant vers la République de Corée, les documents d'expédition suivants sont nécessaires pour dédouaner les produits/services :

  • Formulaire de déclaration d'importation
  • Une facture commerciale : une facture originale et deux copies doivent être présentées avec les documents d'expédition et doivent inclure la valeur totale, la valeur unitaire, la quantité, les marques, la description du produit et l'information du destinateur/destinataire.
  • Un certificat d'origine : un certificat d'origine, en double, était requis pour certains produits. Les exportateurs sont encouragés à discuter des exigences relatives aux documents d'expédition avec leur importateur respectif.
  • Liste de colisage
  • Lettre de transport
  • Un certificat d'inspection
  • Assurance maritime

À noter qu'il existe un accord de libre-échange avec l'Union européenne, en vigueur depuis 2015 (après quatre ans d'application provisoire).

Les procédures spécifiques à l'importation
Le gouvernement coréen a établi des obligations et des procédures pour l'importation de certains produits, y compris l'enregistrement, les normes et les tests de sécurité et d'efficacité afin de garantir la protection de la santé publique et de l'hygiène, la sécurité nationale, la sûreté et l'environnement. En général, les produits liés à la santé ou à la sécurité, tels que les produits pharmaceutiques et les médicaments, doivent faire l'objet de tests supplémentaires ou être certifiés par les organismes compétents avant d'être dédouanés. Les exportateurs de dispositifs médicaux et de produits pharmaceutiques doivent faire enregistrer leurs produits auprès du ministère de la sécurité alimentaire et pharmaceutique (MFDS). Les importations de produits agricoles doivent généralement être dédouanées par plusieurs organismes : le service des douanes coréen (KCS), le MFDS, l'office national de quarantaine et l'agence de quarantaine animale et végétale.
Les réseaux de distribution
Les ventes au détail en Corée du Sud ont augmenté de 11,3% en 2021 par rapport à 2020, en raison de la forte augmentation des ventes en ligne suite à la pandémie de coronavirus. Selon le ministère du commerce, de l'industrie et de l'énergie, les ventes combinées de 25 grands détaillants en ligne et hors ligne ont atteint 12,19 billions de won coréens en février 2022. Les réseaux traditionnels de distribution au détail, composés de petits magasins familiaux, d'étalages sur les marchés et de vendeurs de rue, sont remplacés par de grands magasins discount. Pendant la pandémie de Covid-19, les magasins hors ligne ont continué à perdre du terrain. Les magasins de proximité ont été les seuls gagnants, tandis que les ventes des grands magasins et des supermarchés ont chuté.  En 2021, alors que l'économie commençait à se remettre de la pandémie, les ventes des grands magasins ont rebondi de 24,1% et les ventes des magasins de proximité ont grimpé de 6,8%. Les ventes des supermarchés ont chuté de 2,3% en raison d'une réduction du nombre de magasins, ainsi que de la tendance des consommateurs à éviter les lieux publics (Ministère du commerce coréen).

Alors que les consommateurs se tournent vers l'internet pour acheter des produits par commodité, ils montrent également une tendance similaire dans le commerce de détail en fréquentant les magasins de proximité. En Corée du Sud, la densité élevée des petites épiceries laisse à penser qu'elles sont accessibles et préférées des clients pressés. De plus, les épiceries ont mis en place des politiques plus agressives en termes de services créatifs et d'offre de produits, afin d'attirer plus souvent les consommateurs aux points de vente.

Les consommateurs se tournent également vers Internet pour leurs achats, la vente au détail en ligne devenant l'un des canaux de vente au détail les plus solides en Corée du Sud. Les épiceries ont adopté des nouvelles stratégies omnicanal qui s'adressent aux acheteurs en ligne. À titre d'exemple, le click and collect, par lequel les consommateurs peuvent collecter les articles commandés en ligne via les stations de collecte situées dans les points de vente.

L'expansion rapide des grandes entreprises au fil des ans a accentué la pression concurrentielle dans le secteur du commerce de détail en Corée du Sud. Par conséquent, les principaux acteurs ont activement recherché des opportunités de fusions et acquisitions afin de mieux contrôler le marché. Les entreprises de distribution en Corée du Sud sont aujourd'hui devenues des « conglomérats » de distribution qui opèrent leur activité dans plusieurs segments de l'industrie de la distribution.
Les acteurs de la distribution
Selon le service agricole étranger de l'USDA, les ventes au détail de produits alimentaires en Corée se sont élevées à 103 milliards de dollars en 2020 (dernières données disponibles), soit 29% du total des ventes au détail. Les supermarchés sont le premier canal de vente au détail de produits alimentaires, suivis par les hypermarchés à prix réduits, les magasins de proximité, les détaillants en ligne et les grands magasins. Le marché coréen est concentré.
En 2020, les supermarchés étaient le principal canal de vente au détail de produits alimentaires, avec 39,3 billions de won de ventes de produits alimentaires, suivis par les hypermarchés (17,2 billions de won) et les magasins de proximité (13,6 billions de won).
Hanaro Mart, Lotte Super, GS Supermarket sont parmi les premiers supermarchés si l'on considère le nombre de magasins. Les principaux hypermarchés sont EMART, Home Plus, Lotte Mart et COSTCO. Enfin, CU, GS25 et Seven Eleven sont les plus grands magasins de proximité.
Les organismes de la vente au détail
Ministère Coréen du commerce, de l'industrie et de l'énergie

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Gérer une entreprise

Types d'entreprise

Yuhan Hoesa : société à responsabilité limitée privée
Nombre de partenaires et d'associés : 1 partenaire minimum et 50 max
Capital minimum et/ou maximum : Pas de capital minimum.
Responsabilité des associés : Responsabilité limitée au montant apporté au capital.
Jusik Hoesa : société à responsabilité limitée publique
Nombre de partenaires et d'associés : 1 partenaire minimum ou plus.
Capital minimum et/ou maximum : Pas de capital minimum.
Responsabilité des associés : Responsabilité limitée au montant apporté au capital.
Hapja Hoeasa : partenariat limité
Nombre de partenaires et d'associés : 2 partenaires minimum ou plus.
Capital minimum et/ou maximum : Pas de capital minimum.
Responsabilité des associés : La responsabilité des partenaires actifs est illimitée. La responsabilité des partenaires passifs est limitée au montant apporté au capital lorsqu'ils ne participent pas à la gestion de la société.
Hapmyung Hoesa : partenariat général
Nombre de partenaires et d'associés : 2 partenaires minimum ou plus.
Capital minimum et/ou maximum : Pas de capital minimum.
Responsabilité des associés : La responsabilité est illimitée.
Yuhan Chegim Hoesa : société à responsabilité limitée
Nombre de partenaires et d'associés : 1 partenaire minimum ou plus.
Capital minimum et/ou maximum : Pas de capital minimum.
Responsabilité des associés : Responsabilité de chaque sociétaire limitée au montant du capital apporté Société à responsabilité limitée
 
Créer une entreprise Corée du sud OECD
Procédures (nombre) 3,0 5,2
Temps (jours) 8,0 9,5

Source : Doing Business - Dernières données disponibles.

 

Le coût du travail

Le salaire minimum
̌Depuis janvier 2022, le salaire minimum légal est de 9.160 KRW (environ 7 USD) par heure (Minimum Wage Commission).
Le salaire moyen
Le salaire moyen en Corée du Sud en 2020 est d'environ 41.960 $ par an, soit 3.500 $/mois (OCDE).
Les cotisations sociales
Les contributions sociales payées par l'employeur: •    Retraite nationale : 4,5 % (la contribution à la pension nationale est plafonnée à un salaire mensuel de 5.240.000 KRW)
•    Assurance-santé : 3,924% (actuellement plafonné à une contribution mensuelle de 8.203.680 KRW au total)
•    Assurance-chômage : de 1,05% à 1,65% (1.15% à 1.75% à partir de juillet 2022), selon le nombre de salariés et le type d'industrie.
•    Accidents du travail : de 0,73% à 18,63% selon le secteur d'activité
Les contributions sociales payées par l'employé: •    Retraite nationale : 4,5 % (la contribution à la pension nationale est plafonnée à un salaire mensuel de 5.240.000 KRW)
•    Assurance-santé : 3,924% (actuellement plafonné à une contribution mensuelle de 8.203.680 KRW au total)
•    Asurance-chômage : 0,80%
 

La propriété intellectuelle

Les organismes nationaux compétents
Institut coréen des informations sur les brevets (KIPRIS)
Institut international de formation à la propriété intellectuelle (IIPTI)
Commission coréenne des droits d'auteur
Les organismes régionaux compétents
Groupe d'experts sur les droits de propriété intellectuelle (IPEG) (en anglais)
Les accords internationaux
Membre de l'OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle)
Signataire de la Convention de Paris sur la protection de la propriété intellectuelle
Signataire des ADPIC - Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce
 

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Les taux standards

Les taxes à la consommation

La nature de la taxe
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) - Boo-ga-ga-chi-se (également connue sous le nom de Boo-ga-se)
Le taux standard
10%
Le taux réduit
Un taux de 0 % s'applique aux biens exportés, aux services rendus en dehors de la Corée, aux services de transport international par bateau et par avion, ainsi qu'aux autres biens ou services fournis en contrepartie de devises étrangères.
Les autres taxes à la consommation
La Corée impose des droits d'accise sur les boissons alcoolisées (en fonction du volume) et le tabac.
Des droits de timbre allant de 50 à 350 000 KRW s'appliquent aux accords relatifs à la création, au transfert ou à la modification de droits.
Une entreprise qui acquiert des biens immobiliers, des véhicules à moteur, des équipements lourds et certains autres biens doit payer une taxe d'acquisition allant de 1 % à 7 % (généralement 4,6 %, y compris la surtaxe locale).
 

Les taxes sur les sociétés

Impôt sur les sociétés
  • 10 % (jusqu'à 10 milliards KRW)
  • 12 % (entre 10 et 100 milliards de KRW
  • 17 % (plus de 100 milliards KRW)
  • 7 % (pour les PME)
Le taux d'imposition pour les sociétés étrangères

Une société ayant son siège social, son bureau principal ou sa direction effective en Corée est considérée comme une société résidente.

Une société non-résidente est généralement considérée comme ayant un établissement permanent si

  • elle dispose d'une installation fixe d'affaires en Corée, où l'activité de l'entité est exercée en tout ou en partie
  • ses employés fournissent des services en Corée pendant plus de six mois au cours d'une période de douze mois consécutifs
  • ses employés fournissent de manière continue ou répétée des services similaires en Corée pendant au moins deux ans, même si chaque visite de service dure moins de six mois au cours d'une période de douze mois consécutifs
  • elle est représentée par un agent dépendant en Corée, i) qui a le pouvoir de conclure des contrats en son nom et qui a exercé ce pouvoir de manière répétée ; ii) qui, même s'il n'a pas ce pouvoir, joue un rôle principal de manière répétée dans le cadre de la conclusion de contrats.
La taxation des plus-values
Pour les sociétés résidentes, les plus-values sont traitées comme des revenus commerciaux ordinaires et imposées au taux normal de l'impôt sur les sociétés. Toutefois, les plus-values provenant de la vente de biens immobiliers à des fins non commerciales sont soumises à un impôt supplémentaire sur les plus-values, au taux de 10 % (40 % dans le cas de terrains ou de maisons non enregistrés).
Pour les sociétés non-résidentes, les plus-values de source coréenne sont imposées à hauteur de 11 % des ventes ou de 22 % des plus-values réalisées (le montant le moins élevé étant retenu). En général, aucun impôt spécial n'est prélevé sur les gains résultant de fusions.
Les déductions et les crédits d'impôt
En règle générale, les dépenses encourues dans le cours normal des affaires sont déductibles, celles qui dépassent 30 000 KRW devant être étayées par des preuves.

Une provision pour créances douteuses est autorisée en tant que déduction fiscale, calculée à hauteur de 1 % de la valeur comptable fiscale des créances à la fin de l'année ou, s'il est plus élevé, à hauteur du taux réel de créances douteuses (ne s'applique pas aux institutions financières). Les frais de représentation d'un montant supérieur à 30 000 KRW pour un événement donné, justifiés par des pièces justificatives de carte de crédit d'entreprise, des reçus en espèces ou des factures fiscales, peuvent être déduits (dans certaines limites). À quelques exceptions près, les intérêts payés dans le cours normal des affaires sont déductibles à condition que le prêt correspondant soit utilisé à des fins professionnelles. Les primes d'assurance payées à une compagnie d'assurance sont déductibles si l'entreprise est le bénéficiaire désigné. Les primes dont le bénéficiaire est l'employé sont également déductibles, mais elles sont considérées comme faisant partie du salaire de l'employé et sont soumises à la retenue à la source de l'impôt sur le revenu.

Les frais de démarrage, tels que les frais de constitution, le salaire des fondateurs, les droits d'enregistrement et les taxes, sont déductibles s'ils sont inscrits dans les statuts et s'ils sont effectivement payés. Le goodwill peut être amorti linéairement sur une période de cinq ans.

Certaines contributions caritatives peuvent être déduites à hauteur de 50 % du revenu imposable total pour l'année fiscale concernée après déduction de la perte d'exploitation nette (y compris les donations à des entités d'intérêt public telles que les organismes gouvernementaux et les organisations de protection sociale, ou pour la recherche universitaire, le développement technique, etc.) ou à hauteur de 10 % du revenu imposable total pour l'année fiscale après déduction de 50 % des autres donations et de la perte d'exploitation nette. Le montant excédant ces limites peut être reporté pendant dix ans.

Les pertes d'exploitation nettes peuvent être reportées pendant 10 ans, jusqu'à 80 % du revenu imposable d'un exercice fiscal, ou pendant 15 ans si elles ont été subies au cours d'exercices fiscaux commençant le 1er janvier 2020 ou après cette date. Les petites et moyennes entreprises (PME) et certaines entreprises qualifiées en cours de redressement peuvent déduire sans limitation les NOL des années précédentes. Le report des pertes n'est généralement pas autorisé, mais les PME peuvent opter pour un report rétrospectif d'un an si elles ont déposé des déclarations fiscales pour l'année au cours de laquelle la perte s'est produite et pour l'année précédente.

Les PME nouvellement créées et situées dans des zones autres que les régions métropolitaines et surpeuplées peuvent bénéficier d'une réduction de 50 % à 100 % de l'impôt sur les sociétés (IS) pendant les cinq premières années. Cette réduction est subordonnée à leur engagement dans des activités spécifiques, telles que la fabrication, l'exploitation minière, la restauration, la production audio-vidéo, les télécommunications, la programmation informatique, la publicité et les installations d'amusement. Notamment, les entreprises engagées dans le commerce de crypto-monnaies sont exclues de cette mesure incitative.
Les autres taxes sur les sociétés
Une taxe d'enregistrement du capital de 0,48 % (ou 1,44 % pour la région métropolitaine de Séoul) est prélevée. Un impôt foncier de 0,07 % à 5 % est prélevé sur les terrains et les bâtiments à usage résidentiel et commercial, les navires et les aéronefs. Une taxe globale sur la détention de biens immobiliers, en tant qu'impôt national, allant de 0,5 % à 5 %, est prélevée sur une certaine valeur statutaire agrégée excessive de terrains et de maisons.

Un droit de timbre nominal est perçu sur les accords relatifs à la création, au transfert et à la modification des droits. Une taxe sur les transactions de titres, actuellement fixée à 0,35 %, s'applique au transfert d'actions ou d'intérêts coréens non cotés. Pour les actions cotées négociées à la Bourse de Corée en 2024 et 2025, les taux d'imposition flexibles, tels que prescrits par le décret présidentiel, sont respectivement de 0,18 % et de 0,15 % (y compris une taxe spéciale pour le développement rural). De même, les actions négociées sur le Korean Securities Dealers Automated Quotations (KOSDAQ) sont soumises à des taux d'imposition de 0,18 % et 0,15 % pour les années respectives. Le taux d'imposition reste inchangé à 0,1 % pour les actions négociées sur le Korea New Exchange (KONEX).

Les sociétés qui acquièrent des biens immobiliers, des véhicules à moteur, des équipements lourds et certains autres biens doivent payer une taxe d'acquisition, dont les taux varient généralement entre 1 % et 7 % (y compris la surtaxe locale). Un taux de 12% est applicable à l'acquisition d'une maison résidentielle par une société.

Des droits de timbre allant de 50 KRW à 350 000 KRW s'appliquent aux accords relatifs à la création, au transfert ou à la modification de droits.

Lorsqu'une personne reçoit un cadeau qui augmente sa propriété ou sa valeur, elle est soumise à un impôt sur les donations. Toutefois, si le bien donné est déjà soumis à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur le revenu des personnes physiques, l'impôt sur les donations n'est pas prélevé. Le taux d'imposition de l'impôt sur les donations varie, commençant à 10 % pour une base d'imposition allant jusqu'à 100 millions KRW et atteignant le taux marginal le plus élevé de 50 % pour l'excédent de la base d'imposition dépassant trois milliards KRW.

Les types de cotisations de sécurité sociale en Corée sont la pension nationale (4,5 % des salaires, plafonnée à un salaire mensuel de 5 900 000 KRW jusqu'en juin 2024), l'assurance maladie nationale (4,004 %, plafonnée à 4 789 880 KRW) et l'assurance emploi. En plus d'une contribution de 0,90 % à l'assurance emploi, les employeurs sont tenus de verser une contribution de 0,25 % à 0,85 % à l'assurance de stabilisation de l'emploi et à l'assurance de développement des compétences professionnelles. En outre, les cotisations à l'assurance contre les accidents du travail varient de 0,7 % à 18,6 % du total des salaires et de la masse salariale, selon le type d'industrie.
Les autres ressources utiles
Service national des impôts
 

Les conventions de non double imposition

Les pays avec lesquels une convention de non double imposition a été signée
Liste des conventions fiscales internationales signées par la Corée
Les retenues à la source
  • Dividendes : 0 % pour les sociétés nationales, 15,4 % pour les personnes physiques résidentes (y compris la surtaxe), 22 % pour les non-résidents (y compris la surtaxe).
  • Intérêts : 15,4 % pour les intérêts obtenus auprès d'institutions financières (y compris la surtaxe), 27,5 % pour les prêts ordinaires (y compris la surtaxe) payés à une société ou à une personne physique résidente, 22 % s'ils sont payés à une société ou à une personne physique non résidente.
  • Redevances : 0 % pour les sociétés nationales, taux variables pour les particuliers résidents, 22 % pour les non-résidents (y compris la surtaxe).

Des retenues à la source différentes peuvent s'appliquer aux non-résidents des pays avec lesquels la Corée du Sud a signé une convention fiscale, avec des taux aussi bas que 0 %.

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