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La conjoncture économique

Fortement dépendant des revenus pétroliers, le PIB réel de la République du Congo s'est contracté en moyenne de 1,9 % par an entre 2015 et 2023, entraînant une baisse cumulée de 32 % du revenu par habitant (Banque mondiale). Le ralentissement économique a commencé avec la chute des prix du pétrole entre 2014 et 2016, aggravé par la réduction des dépenses publiques et l'accumulation d'arriérés intérieurs, ce qui a finalement conduit à une réduction de l'investissement privé. La pandémie de COVID-19 a prolongé la récession, ramenant le PIB par habitant à des niveaux jamais atteints depuis le début des années 1970. Après une croissance de 2 % en 2023, l'activité économique a progressé d'environ 2,6 % l'année dernière, la croissance du secteur hors hydrocarbures (3,1 %) ayant été supérieure à celle du secteur des hydrocarbures (0,8 %). Une consommation et des investissements privés solides ont stimulé l'activité dans les secteurs de la sylviculture, de l'industrie manufacturière et des télécommunications, soutenant ainsi la croissance globale hors hydrocarbures. Toutefois, les difficultés opérationnelles actuelles continuent d'affecter la production de pétrole dans le secteur des hydrocarbures (FMI).

L'excédent budgétaire est tombé à 2,8 % du PIB en 2024 et devrait encore diminuer à 1,9 % en 2025-2026, principalement en raison d'une baisse prévue des prix du pétrole. L'augmentation des dépenses sociales et des dépenses en capital est susceptible d'avoir un impact négatif sur l'excédent budgétaire ; cependant, de nouveaux investissements dans les équipements et les champs pétroliers pourraient stimuler la production et aider à maintenir l'excédent budgétaire. Le ratio dette/PIB du Congo reste élevé (environ 93,3 % en 2024, contre 99 % un an plus tôt), ce qui pose des risques budgétaires, mais il devrait baisser à 86,6 % en 2025-2026, grâce aux réformes récentes (FMI). En octobre 2024, le gouvernement a échangé 53 % de ses obligations nationales en circulation, représentant 25 % de la dette nationale, en prolongeant les échéances tout en gardant les coupons et les principaux inchangés. Fitch a classé cet échange comme un échange de dette en difficulté (DDE) visant à éviter un défaut de paiement traditionnel. Les pressions inflationnistes ont persisté en 2024, atteignant un taux estimé à 3,8 % (contre 4,3 % en 2023). La Banque mondiale prévoit que l'inflation reviendra dans les limites de l'objectif de la BEAC de 3 % d'ici 2025. Dans l'ensemble, pour parvenir à une croissance résiliente, durable et inclusive, le Congo doit accélérer les réformes structurelles et diversifier son économie. Cela implique de s'éloigner de la dépendance aux hydrocarbures pour se tourner vers des secteurs plus larges tels que l'agro-industrie, l'industrie manufacturière et le tourisme, tout en encourageant une concurrence loyale, en améliorant la gouvernance et en réduisant les barrières bureaucratiques pour soutenir un environnement plus favorable aux entreprises et créer des emplois (FMI).

L'extrême pauvreté est passée de 33,5 % en 2015 à 46,6 % en 2022, effaçant les gains antérieurs en matière de réduction de la pauvreté. Selon les estimations de la Banque mondiale, le taux de pauvreté a légèrement augmenté pour atteindre 46,8 % en 2024, mais il devrait retomber à une moyenne de 46 % en 2025-2026. Le taux de chômage était estimé à environ 19,9 % en 2023, le secteur informel jouant un rôle prépondérant, puisqu'il emploie environ 80 % des travailleurs urbains. Enfin, le PIB par habitant du pays est très faible, estimé à 6 403 USD en 2024 par le FMI (PPA).

 
Indicateurs de croissance 2023 (E)2024 (E)2025 (E)2026 (E)2027 (E)
PIB (milliards USD) 14,1715,0415,9216,8217,74
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) 2,02,83,73,53,5
PIB par habitant (USD) 2.3092.3842.4542.5222.588
Endettement de l'Etat (en % du PIB) 99,093,389,083,277,1
Taux d'inflation (%) 4,34,03,63,23,0
Balance des transactions courantes (milliards USD) 0,910,380,330,350,20
Balance des transactions courantes (en % du PIB) 6,42,52,12,11,1

Source : FMI - World Economic Outlook Database , October 2021

Risque pays

Consultez l'analyse risque pays proposée par la Coface.

 

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Les principaux secteurs économiques

Au Congo, l'agriculture contribue à hauteur de 9 % du PIB et emploie 30,2 % de la population active (Banque mondiale, dernières données disponibles), la majorité étant engagée dans l'agriculture de subsistance. Malgré la fertilité des terres, seule une petite partie est cultivée, moins de 10 %. Le territoire du pays est principalement recouvert de forêts, qui représentent 70 % de sa superficie. Cependant, la contribution du secteur forestier au PIB est inférieure à 5 %. L'agriculture est principalement axée sur l'agriculture de subsistance, ce qui fait que le Congo dépend fortement des importations de denrées alimentaires, les « produits alimentaires et boissons » représentant plus de la moitié des importations du pays et environ 80 % de la consommation alimentaire intérieure. Les principales cultures sont le manioc, la banane plantain, la banane, l'arachide et l'huile de palme.

Le secteur industriel contribue à 45,2 % du PIB et emploie 23,2 % de la population active, sous l'impulsion des secteurs du pétrole, du bois et des mines. Le Congo est le premier producteur de pétrole de la zone CEMAC, avec une production annuelle estimée à au moins 270 000 barils par jour en 2023. Le pétrole représente environ un quart du PIB, deux tiers des recettes budgétaires et plus de 80 % des recettes d'exportation, ce qui rend le Congo très vulnérable aux fluctuations des prix des matières premières. Les sociétés étrangères dominent le secteur pétrolier, TotalEnergies étant le plus grand contributeur à la production pétrolière annuelle totale du pays. Le Congo possède d'importantes réserves d'hydrocarbures, estimées à 1,8 milliard de barils de pétrole et 284 milliards de mètres cubes de gaz naturel (OPEP). Le secteur manufacturier représente environ 13 % du PIB (Banque mondiale) et se limite à la production de sucre, aux brasseries, aux minoteries, à la transformation primaire du bois et à la production de ciment.

Le secteur industriel contribue à 45,2 % du PIB et emploie 23,2 % de la main-d'œuvre, sous l'impulsion des secteurs du pétrole, du bois et des mines. Le Congo est le premier producteur de pétrole de la région CEMAC, avec une production annuelle estimée à au moins 270 000 barils par jour en 2023. Le pétrole représente environ un quart du PIB, deux tiers des recettes budgétaires et plus de 80 % des recettes d'exportation, ce qui rend le Congo très vulnérable aux fluctuations des prix des matières premières. Les entreprises étrangères dominent le secteur pétrolier, TotalEnergies étant le plus grand contributeur à la production annuelle totale de pétrole du pays. Le Congo possède d'importantes réserves d'hydrocarbures, estimées à 1,8 milliard de barils de pétrole et 284 milliards de mètres cubes de gaz naturel (OPEP). Le secteur manufacturier représente environ 13 % du PIB (Banque mondiale).

 
Répartition de l'activité économique par secteur Agriculture Industrie Services
Emploi par secteur (en % de l'emploi total) 30,2 23,2 46,7
Valeur ajoutée (en % du PIB) 9,0 45,2 40,4
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) 2,8 0,7 3,4

Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.

 
Indicateurs monétaires 20162017201820192020
Franc CFA BEAC (XAF) - Taux de change annuel moyen pour 1 USD 593,01582,09555,72585,90575,59

Source : Banque Mondiale - Dernières données disponibles.

 

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Commerce extérieur

La politique de commerce extérieur du Congo vise à créer un environnement favorable aux échanges internationaux, qui constituent environ 96% de son PIB (Banque mondiale, dernières données disponibles). Les droits de douane sont harmonisés par l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC), allant de 5% à 30%. En tant que membre de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) et de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), le Congo est intégré dans les cadres commerciaux régionaux. Le pétrole brut est le premier produit d'exportation du Congo, représentant environ 90 % des exportations totales. Le bois brut est le deuxième poste d'exportation, suivi des huiles de pétrole, des minéraux bitumineux et des bois sciés (données du ministère français de l'économie). En termes d'importations, les produits agricoles et agroalimentaires sont les principaux postes. Cette catégorie comprend des produits tels que les « viandes et abats comestibles », le « blé et méteil », le « poisson », l'huile de palme et le riz. Les « instruments et appareils pour la médecine » constituent la deuxième catégorie d'importation, suivie par les « médicaments » (données du ministère français de l'économie).

En 2023, la Chine apparaît comme le premier client et fournisseur du Congo, avec 46,2 % des exportations congolaises et 23,9 % des parts de marché à l'importation. Les autres partenaires importants à l'exportation étaient les Émirats arabes unis (22,9 %), l'Inde (5,6 %), l'Arabie saoudite (5,5 %) et le Portugal (2,9 %). En revanche, l'Angola (19,7 %), le Gabon (9,1 %), la France (5,9 %) et les Émirats arabes unis (4,6 %) sont les principales origines des importations après la Chine (données OEC 2023).

Le Congo maintient une balance commerciale structurellement positive, en grande partie grâce à l'importance de ses exportations d'hydrocarbures. En 2023, ses exportations de biens étaient évaluées à 5,9 milliards USD (contre 7,1 milliards un an plus tôt, en raison de la baisse des cours mondiaux des hydrocarbures), tandis que les importations s'élevaient à 3,9 milliards USD (+29,9% en glissement annuel). La même année, l'excédent commercial du pays a été estimé à 17,6 % du PIB, contre 29,5 % l'année précédente (Banque mondiale, dernières données disponibles). Selon les chiffres préliminaires de l'Institut national de la statistique (INS), les exportations totales du Congo au premier semestre 2024 se sont élevées à 2 255,14 milliards XOF (1 134,15 milliards XOF pour le premier trimestre et 1 120,99 milliards XOF pour le deuxième trimestre). Cela représente une baisse de 29,47 % en glissement annuel par rapport au premier semestre 2023. Quant aux importations, elles se sont élevées à 1 198,78 milliards XOF (599,08 milliards XOF au premier trimestre et 599,70 milliards XOF au deuxième trimestre), soit une hausse de 7,74 % en glissement annuel.

 
Valeurs du commerce extérieur 20192020202120222023
Importations de biens (millions USD) 2.2421.9082.3523.0403.950
Exportations de biens (millions USD) 5.5764.8937.3907.1605.970
Importations de services (millions USD) 1.6631.04100n/a
Exportations de services (millions USD) 26523400n/a

Source : Organisation mondiale du commerce (OMC) ; dernières données disponibles

Indicateurs du commerce extérieur 20192020202120222023
Commerce extérieur (en % du PIB) 91,669,385,598,296,2
Balance commerciale (hors services) (millions USD) 4.3082.1994.732n/an/a
Balance commerciale (services inclus) (millions USD) 2.9101.3913.265n/an/a
Importations de biens et services (croissance annuelle en %) -11,2-35,825,05,98,9
Exportations des biens et services (croissance annuelle en %) -3,7-9,4-1,0-0,71,0
Importations de biens et services (en % du PIB) 35,428,632,734,339,3
Exportations des biens et services (en % du PIB) 56,240,752,863,856,9

Source : Banque mondiale ; dernières données disponibles

Prévisions du commerce extérieur 20242025 (e)2026 (e)2027 (e)2028 (e)
Volume des exportations de biens et services (variation annuelle en %) -2,52,82,41,61,1
Volume des importations de biens et services (variation annuelle en %) 9,06,33,64,16,9

Source : IMF, World Economic Outlook ; Latest available data

Note : (e) Donnée estimée

 
La coopération économique internationale
Membre de la CEMAC - Communauté Economique et Monétaire Centre Africaine

Membre du COMESA - Marché Commun d'Afrique de l'Est et de l'Afrique Australe

 
 

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Le contexte politique

Les chefs de gouvernement
Président : Denis SASSOU-Nguesso (depuis 1997)
Premier ministre : Anatole Collinet MAKOSSO (depuis le 12 mai 2021)
Les prochaines élections
Présidentielle : 21 mars 2026
Sénat : août 2029
Assemblée nationale : juillet 2026
Les principaux partis politiques
Bien que la République du Congo soit officiellement un État multipartite, le Parti congolais du travail (PCT) conserve une position dominante. Lors des élections législatives de 2022, le PCT a obtenu 112 sièges sur 151 à l'Assemblée nationale, tandis que ses alliés ont remporté 12 sièges supplémentaires. Les partis d'opposition, tels que l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) et l'Union des démocrates humanistes-YUKI (UDH-YUKI), ont obtenu chacun 7 sièges.

L'Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP) est une coalition qui soutient principalement le PCT et le Président Denis Sassou Nguesso.
Le Mouvement d'action pour le renouveau (MAR) et le Rassemblement citoyen (RC) se sont historiquement alignés sur le parti au pouvoir.
Le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), fondé par Bernard Kolélas, a également été une force politique importante, coopérant auparavant avec le PCT.
Le Mouvement pour l'unité, la solidarité et le travail (MUST) ne dispose que de peu d'informations sur ses activités récentes.

L'UPADS, créé par l'ancien président Pascal Lissouba, reste un parti d'opposition notable.
Le Parti pour l'Unité et la République (PUR), également connu sous le nom de Club 2002-PUR, a manifesté son soutien au président Sassou Nguesso lors des élections précédentes.
L'Union patriotique pour la démocratie et le progrès (UPDP), dirigée par Auguste-Célestin Gongarad Nkoua, a participé à divers processus électoraux.
Le Club Perspectives et Réalités (CPR) a peu de détails disponibles sur son engagement politique récent.

Le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès Social (RDPS) a été actif dans la politique congolaise, bien que les développements récents ne soient pas clairs.
Le Parti républicain et libéral (PRL) dispose de peu d'informations publiques sur son statut.
L'Union des forces démocratiques (UDF) s'est historiquement alignée sur le PCT.
L'Union pour la Démocratie et la République (UDR) et l'Union pour la République (UR) ont peu d'informations publiques récentes.

Bien que la République du Congo soit formellement un pays multipartite, l'environnement politique est fortement influencé par le PCT, et les partis d'opposition font face à des défis importants pour accéder au pouvoir. Le paysage politique reste dynamique, les alliances et les statuts des partis évoluant au fil du temps.
Le pouvoir exécutif
Selon la Constitution de 2015 de la République du Congo, le Président de la République est le chef de l'exécutif et le chef de l'État. Le président est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans, renouvelable jusqu'à trois fois. Suite à l'approbation d'une nouvelle Constitution par référendum en 2015, la République du Congo est devenue une république semi-présidentielle avec la réintroduction du poste de Premier ministre. Le Premier ministre est nommé par le Président et est chargé de déterminer les politiques économiques et sociales de la nation en concertation avec le Président.
Le pouvoir législatif
En République du Congo, le pouvoir législatif est exercé par un Parlement bicaméral composé de :

  • L'Assemblée nationale : Composée de 151 membres élus pour un mandat de cinq ans dans des circonscriptions uninominales.
  • Sénat (Senate) : Composé de 72 membres élus pour six ans par les conseils de district, locaux et régionaux.

Le pouvoir exécutif joue un rôle important dans le processus législatif. Le Cabinet délibère sur les projets de loi, les projets d'ordonnance et les projets de décret, tandis que le Président, aux côtés des membres du Parlement, a le pouvoir d'initier la législation.

 

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