La conjoncture économique
Fortement dépendante des revenus pétroliers, l'économie de la République du Congo a été significativement affectée par les fluctuations des prix mondiaux du pétrole depuis 2015. Le pays a connu une crise économique et financière majeure en raison de la baisse des prix internationaux du pétrole, entraînant une chute substantielle des recettes d'exportation. Après deux années de récession, une légère croissance a repris en 2018 et 2019. Cependant, la pandémie de COVID-19 a provoqué une nouvelle récession de 8,1 % en 2020. Par la suite, l'économie a commencé à se redresser, avec des taux de croissance de 1,5 % en 2021 et de 1,7 % en 2022. Selon le FMI, la croissance de la République du Congo est estimée à 4 % en 2023, tirée par la croissance du PIB pétrolier (4,4 %) et du secteur non pétrolier (3,9 %). Une nouvelle croissance est attendue en 2024, avec un taux projeté de 4,4 %, principalement en raison de l'augmentation des exportations de la production pétrolière (6,5 %) et de l'expansion du secteur non pétrolier (4 %).
Le projet de loi de finances pour 2024 prévoit des ressources budgétaires de 2 605,7 milliards XOF et des dépenses de 2 069,7 milliards XOF, soit un solde budgétaire global de 536,0 milliards XOF. Cependant, le déficit de trésorerie projeté devrait être de 1 174,0 milliards XOF, soit un déficit global de financement du budget de 638 milliards XOF. En ce qui concerne la dette publique, une restructuration substantielle et l'amélioration des prix du pétrole ont rétabli la viabilité de la dette dans le cadre du programme du FMI. En 2022, la dette publique totale du Congo s'élevait à 13,0 milliards USD (92,5 % du PIB), dont 47 % de dette extérieure et 53,5 % de dette intérieure. Le FMI prévoit une diminution de la dette à 87,3 % du PIB d'ici 2025 dans un contexte de croissance du PIB nominal.
L'inflation, qui était en moyenne de 3 % en 2022, devrait s'accélérer pour atteindre 3,5 % en 2023 en raison de facteurs tels que la déréglementation des prix des carburants et l'augmentation des prix de l'électricité. Toutefois, selon le FMI, l'inflation devrait ralentir à 3,2 % en 2024 et revenir au seuil de 3 % en 2025. La réduction de la vulnérabilité de la dette, le renforcement de la mobilisation des recettes nationales, l'amélioration de l'efficacité des dépenses publiques et la mise en œuvre de réformes structurelles sont des priorités essentielles. Le plan national de développement 2022-2026 met l'accent sur les dépenses sociales et d'infrastructure. Cependant, la diversification économique reste un défi important pour le pays.
Le taux de pauvreté au Congo était alarmant, atteignant 52 % en 2021, avec un faible PIB par habitant estimé à 3 791 USD (PPA) par la Banque mondiale. Le taux de chômage était estimé à environ 20,5 % en 2022, le secteur informel jouant un rôle prépondérant, puisqu'il emploie environ 80 % des travailleurs urbains.
Indicateurs de croissance | 2022 | 2023 (E) | 2024 (E) | 2025 (E) | 2026 (E) |
PIB (milliards USD) | 13,96 | 14,42 | 15,50 | 16,23 | 17,08 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | 1,8 | 4,0 | 4,4 | 3,2 | 3,7 |
PIB par habitant (USD) | 2.338 | 2.350 | 2.457 | 2.502 | 2.562 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 92,5 | 100,8 | 94,6 | 89,4 | 83,6 |
Taux d'inflation (%) | 3,0 | 4,5 | 3,6 | 3,0 | 3,0 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | 2,59 | 0,47 | 0,39 | -0,01 | -0,22 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | 18,5 | 3,2 | 2,5 | -0,1 | -1,3 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database , October 2021
Risque pays
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