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Investissement Direct Etranger

L'économie belge a traditionnellement été caractérisée par des investissements directs étrangers (IDE) élevés. Selon le World Investment Report 2024 publié par la CNUCED, le pays était le 16e récipiendaire d'IDE au monde en 2023, avec un total d'afflux d'IDE de 23 milliards USD, doublant le niveau enregistré un an plus tôt (11,5 milliards USD). À la fin de la même période, le stock d'IDE s'élevait à 577,9 milliards USD. Les principaux pays investisseurs restent la France, les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Italie (selon le pays d'investissement ultime - données OCDE). Les investissements continuent d'être principalement orientés vers les activités financières et d'assurance, la fabrication, les services professionnels, scientifiques et techniques, ainsi que les activités de soutien administratif et de services. Selon les dernières données de l'OCDE, les flux d'IDE vers la Belgique ont été négatifs à hauteur de 9,9 milliards USD au premier semestre 2024, principalement en raison des mouvements de prêts intra-entreprises, les filiales résidentes ayant accordé des prêts à leurs sociétés mères étrangères.

L'attractivité de la Belgique pour les investissements peut être attribuée à sa position géographique stratégique à la croisée des principaux marchés européens, à la qualité de ses infrastructures de transport, de logistique et de télécommunications, à son commerce spécialisé dans les biens semi-transformés et semi-finis, à une main-d'œuvre multilingue et qualifiée, ainsi qu'à des niveaux élevés de pouvoir d'achat. La stabilité de la société, la qualité du travail et des infrastructures ont attiré des projets. Il n'existe actuellement aucune limite à la propriété ou au contrôle étrangers en Belgique et il n'y a pas de distinction entre les entreprises belges et étrangères. Cependant, à partir du 1er juillet 2023, de nouvelles règles belges de filtrage des investissements étrangers sont entrées en vigueur. Toute transaction signée à partir de cette date doit faire l'objet d'une notification préalable obligatoire auprès de la Commission Inter-fédérale de Screening belge (ISC). Les règlements s'appliquent aux transactions où un investisseur étranger acquiert un 'contrôle' sur une entité stratégique belge ou acquiert des droits de vote (10 % ou 25 %, selon le secteur) dans une telle entité. Les seuils de notification varient en fonction du secteur concerné, y compris la santé, l'énergie, le transport, l'intelligence artificielle, l'industrie aérospatiale, les médias, la biotechnologie, etc. En septembre 2024, le Service public fédéral belge a publié un rapport sur les tendances des investissements étrangers et la politique des IDE au cours de la première année du mécanisme belge de filtrage des IDE. Au cours de la période concernée, l'ISC a reçu 68 notifications, approuvant 53 investissements sans conditions et laissant 15 en suspens. Aucune mesure corrective ni investissement bloqué n'a eu lieu. Le délai moyen entre la notification et le début de la phase I a été de six jours, 44,1 % des cas ayant démarré dans un délai d'un jour. L'examen de la phase I a duré en moyenne 31 jours, avec des informations supplémentaires demandées dans quatre cas. Le filtrage de la phase II a été lancé dans cinq cas, dont quatre sont encore en suspens. Les investisseurs américains ont été les plus actifs, représentant 43,4 % des investissements, suivis du Royaume-Uni (29 %) et de la Suisse (5,3 %). La plupart des notifications concernaient des acquisitions complètes ou des acquisitions de contrôle, 16,2 % étant des restructurations internes. Les secteurs les plus touchés étaient les données (15,1 %), la santé (15,1 %), les infrastructures numériques (11,6 %), le transport (10,5 %) et les communications électroniques (8,1 %). Dans l'ensemble, le climat des affaires en Belgique est considéré comme favorable, le pays occupant la 16e place parmi les 180 économies du dernier Corruption Perception Index et la 46e place sur 184 pays dans le dernier Index of Economic Freedom, ainsi que la 24e place dans le Global Innovation Index 2024.

 
 
Investissement Direct Etranger 202020212022
Flux d'IDE entrants (millions USD) 6.80511.587-1.710
Stocks d'IDE (millions USD) 604.255555.736523.855
Nombre d'investissements greenfield* 215271281
Value of Greenfield Investments (million USD) 5.0177.5777.288

Source : CNUCED - Dernières données disponibles.

Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.

Comparaison internationale de la protection des investisseurs Belgique OCDE Etats-Unis Allemagne
Index de transparence des transactions* 8,0 6,5 7,0 5,0
Index de responsabilité des managers** 6,0 5,3 9,0 5,0
Index de pouvoir des actionnaires*** 7,0 7,3 9,0 5,0

Source : Doing Business - Dernières données disponibles.

Note: *Plus l'index est grand, plus les transactions sont transparentes. **Plus l'index est grand, plus les managers sont personnellement responsables. *** Plus l'index est grand, plus les actionnaires ont le pouvoir de défendre leur droit.

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Pourquoi choisir d'investir en Belgique

Les points forts

Les points forts de la Belgique sont :

  • Une main-d'œuvre disposant d'une formation académique supérieure, productive, polyglotte et flexible ;
  • Des infrastructures de qualité pour les entreprises, la logistique, et les télécommunications (avec notamment le deuxième port européen, Anvers) ;
  • La position stratégique du pays au cœur de l'Europe, au carrefour des plus importants marchés européens ;
  • Une tradition d'ouverture au commerce international ;
  • Des entreprises spécialisées dans la fourniture de biens intermédiaires et semi-finis ;
  • Un fort pouvoir d'achat ;
  • Une bonne qualité de vie.
Les points faibles

Les points faibles de la Belgique sont :

  • Le coût élevé des salaires ;
  • Le taux élevé d'imposition sur les entreprises ;
  • Les procédures de licenciement complexes ;
  • Une dépendance à la situation économique de la zone euro ;
  • Les consommateurs multilingues obligent à porter beaucoup d’attention à l'étiquetage et à la stratégie marketing ;
  • Le haut niveau de dette publique ;
  • La tension entre la Flandre et la Wallonie.
Les mesures mises en place par le gouvernement
Les incitations à l'investissement et les subventions sont généralement gérées séparément par les trois régions belges de Bruxelles, Flandre et Wallonie. Dans leurs politiques d'investissement, les gouvernements régionaux mettent l'accent sur la promotion de l'innovation, la recherche et le développement, les économies d'énergie, la protection de l'environnement, les exportations et, surtout, l'emploi. En général, toutes les incitations régionales et nationales sont disponibles pour les investisseurs étrangers et nationaux aux mêmes conditions.
Les sociétés qui investissent en Belgique peuvent bénéficier de diverses réductions et exonérations fiscales :

  • une exonération de 85 % du revenu net pour les revenus issus de l'innovation : brevets, logiciels protégés par le droit d'auteur, droits d'obtentions végétales. Cela signifie que les entreprises qui mènent leurs propres activités de R&D peuvent bénéficier d'une déduction fiscale allant jusqu'à 85 % des bénéfices futurs générés par les droits de propriété intellectuelle (ce qui donne un taux d'imposition effectif de 5,1 % sur les bénéfices admissibles).
  • déduction pour investissement dans de nouveaux actifs
  • une exonération de l'impôt fédéral pour un certain nombre de subventions accordées par les Régions
  • une exonération d'impôt de 80 % sur les salaires liés à l'emploi de chercheurs qualifiés. Pour bénéficier de cette exonération, le projet de R&D doit être déclaré et approuvé par l'Administration fédérale publique de la politique scientifique (Belspo).


Pour plus d'informations, consultez le site Web Business.Belgium.

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Les opportunités d'investissement

Les secteurs économiques clés
  • Produits alimentaires : les produits alimentaires font partie du secteur le plus important de l'économie. Les plus grands groupes internationaux d'alimentation sont actifs en Belgique (Danone, InBev, Coca-Cola, Kraft Foods Belgium, Nestlé, Materne, Ferrero, etc.).
  • Biotechnologie : quelque 140 sociétés sont actives dans le domaine de la biotechnologie en Belgique. Les universités et les centres de recherche ont tissé des liens étroits avec les acteurs économiques pour développer ce secteur tourné vers l'avenir.
  • Le marché immobilier : Bruxelles est un lieu stratégique, avec un marché de l'immobilier attractif et une forte présence des organismes décisionnels européens, ce qui en fait le siège idéal pour les grandes entreprises. Des centaines de multinationales, principalement américaines et japonaises, ont leur siège européen en Belgique.
  • Transports et logistique : la Belgique est l'endroit idéal pour disposer d'une base logistique ou d'un centre de distribution pour l'Europe continentale. Les infrastructures, le savoir-faire et les installations technologiques font de la Belgique une tête de pont pour la conquête des marchés européens.
  • Automobile : Au cours des vingt dernières années, la Belgique a contribué à la production d'un million de véhicules par an en moyenne, la plupart destinés à l'exportation. La Belgique est un acteur clé dans le domaine de l'assemblage auto. Avec des usines comme Opel Anvers, Ford Genk, Audi Forest/Bruxelles, Volvo Europa, Van Hool (bus) et Truco, la Belgique est très présente sur le marché de la production.
  • Le secteur des technologies de l'information et de la communication est dynamique en Belgique, notamment grâce à la qualité des infrastructures de télécommunication.
  • Aérospatiale : l'industrie belge joue un rôle clé dans le secteur de l'aérospatiale. De nombreux avions portent la marque du savoir-faire belge : Airbus, Boeing, le F-16, Le Rafale, le Falcon 7X, les programmes spatiaux Ariane 4 et 5, les satellites d'observation de la terre SPOT, pour n'en nommer que quelques-uns. Dans son programme de développement économique, la Région wallonne fait spécifiquement la promotion de la compétitivité dans l'industrie aérospatiale.
Les secteurs à fort potentiel
Le secteur des services a connu une croissance significative. Le pays est passé d'une production lourde à la fabrication de produits finis plutôt que de l'acier, des textiles et des matières premières. La Belgique importe les marchandises de base ou intermédiaires, y ajoute de la valeur grâce à un système de production avancé puis réexporte les produits finis. À l'exception de ce qui reste de ses réserves de charbon, la Belgique ne dispose pas de ressources naturelles significatives. Le secteur des énergies renouvelables se développe en tenant compte des objectifs fixés par l'Union européenne, mais reste sous-développé.
Les programmes de privatisation
Pour le moment, la Belgique n'a pas de privatisation programmée, bien que des discussions soient en cours sur une éventuelle privatisation de la banque publique Belfius et de la participation du gouvernement dans l'opérateur de télécommunications Proximus. Malgré les appels à l'ouverture du secteur ferroviaire belge aux entreprises privées, le gouvernement a annoncé en septembre 2020 que la SNCB restera le seul opérateur ferroviaire pendant les dix prochaines années.
Les appels d'offres, les projets et les marchés publics
EBP, Marchés publics et projets en Belgique
Tenders Info, Appels d'offres en Belgique
TED - Marchés publics européens, Appels d'offres européens
 

Les secteurs où les opportunités d'investissement sont moindres

Les secteurs monopolistiques
Loterie, la poste (Bpost, qui n'est pas officiellement un monopole, mais dont la trop grande importance par rapport aux acteurs privés a été soulignée par la Commission Européenne).
Les secteurs en déclin
Construction, acier, énergie nucléaire.
 

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