
La conjoncture économique
Située entre le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, les trois principales économies d'Europe, la Belgique bénéficie d'une position géographique stratégique. Malgré les défis économiques mondiaux, l'économie belge a fait preuve d'une résilience remarquable en 2023, avec une croissance du PIB de 1,4 %. Cependant, la croissance au premier semestre 2024 a été modérée, principalement en raison de la faiblesse de la demande intérieure. La consommation privée n'a augmenté que modérément, freinée par une baisse du pouvoir d'achat et une croissance lente de l'emploi. Bien que l'investissement des entreprises ait considérablement augmenté, porté par des transactions exceptionnelles, l'investissement des ménages est resté limité. Pour l'année dans son ensemble, le FMI a estimé une augmentation de 1,1 % de l'activité économique. La consommation privée devrait augmenter modérément sur la période de prévision, reflétant une croissance modeste du revenu disponible. Bien que la tendance soit à la baisse, le taux d'épargne devrait rester élevé en 2025-2026 en raison de la faible confiance des consommateurs. L'investissement des entreprises continuera de croître à un rythme plus lent, soutenu par des coûts de financement plus bas et une demande extérieure améliorée. Dans l'ensemble, l'investissement devrait augmenter de 1,8 % en 2025 et de 1,9 % en 2026, soutenu par le plan RRP (Commission européenne). La croissance du PIB est prévue à 1,2 % cette année et à 1,3 % en 2026 (FMI).
En 2024, le déficit budgétaire du gouvernement a augmenté à 4,6 % du PIB. Les économies réalisées grâce à la suppression des mesures de mitigation des prix de l'énergie et du soutien à la compétitivité (0,4 % du PIB) ont été compensées par une augmentation des dépenses structurelles et une croissance plus lente des recettes fiscales indirectes. L'augmentation des dépenses a été alimentée par les coûts liés au vieillissement de la population, les intérêts sur la dette publique et les investissements gouvernementaux plus élevés. En 2025, le déficit devrait augmenter davantage pour atteindre 45,2 % du PIB, car aucune mesure majeure n'est prévue (FMI). Les dépenses sociales continueront de croître, et les coûts d'intérêts augmenteront en raison de niveaux de dette plus élevés et de taux de refinancement, malgré la baisse des taux d'intérêt. Ces augmentations seront partiellement compensées par une modération des investissements gouvernementaux après l'année électorale. En 2024, la dette générale du gouvernement a augmenté modérément pour atteindre environ 103,4 % du PIB, principalement en raison d'un ajustement de flux d'actions de réduction de la dette, lié à la baisse du solde des bons d'État à court terme. En 2025 et 2026, la dette devrait augmenter plus rapidement pour atteindre 107,2 % du PIB (prévisions de la Commission européenne), en raison du déficit gouvernemental, bien que les gouvernements fédéraux et régionaux aient récemment pris des mesures en faveur de la consolidation et que les écarts de rendements des obligations souveraines soient restés stables. Par ailleurs, la suppression des mesures de soutien à l'énergie a entraîné une augmentation de l'inflation à 4,3 % en 2024 (contre 2,3 % un an plus tôt), mais les pressions inflationnistes devraient se relâcher au cours de la période de prévision, avec une inflation prévue à 2,1 % en 2025 et à 2 % en 2026 (FMI).
La croissance de l'emploi a ralenti au premier semestre 2024, principalement en raison des baisses dans les secteurs industriel et de la vente au détail. Elle est restée faible dans la seconde moitié de l'année, atteignant seulement 0,3 % pour l'année. On s'attend à une augmentation régulière de l'emploi dans les années à venir, l'augmentation de l'âge de la retraite devant stimuler la participation au marché du travail, tandis que le taux de chômage devrait rester stable autour de 5,7 %. La croissance des salaires, alimentée par l'indexation automatique des salaires, devrait ralentir en raison du ralentissement anticipé de l'inflation. Le faible taux de participation au marché du travail reste un défi majeur pour la Belgique dans les années à venir, le chômage affectant de manière disproportionnée les jeunes, les immigrants non européens et la région de Wallonie dans son ensemble. Dans l'ensemble, les citoyens belges bénéficient d'un PIB par habitant élevé, estimé en moyenne à 58 256 USD par le FMI pour 2025.
Indicateurs de croissance | 2023 (E) | 2024 (E) | 2025 (E) | 2026 (E) | 2027 (E) |
PIB (milliards USD) | 632,40 | 662,18 | 689,36 | 712,13 | 731,86 |
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) | 1,4 | 1,1 | 1,2 | 1,3 | 1,3 |
PIB par habitant (USD) | 53.854 | 56.129 | 58.248 | 60.002 | 61.453 |
Solde des finances publiques (en % du PIB) | -4,6 | -4,6 | -5,2 | -5,4 | -5,7 |
Endettement de l'Etat (en % du PIB) | 105,2 | 105,0 | 107,1 | 109,8 | 112,7 |
Taux d'inflation (%) | 2,3 | 4,3 | 2,1 | 2,0 | 2,0 |
Taux de chômage (% de la population active) | 5,5 | 5,7 | 5,7 | 5,6 | 5,5 |
Balance des transactions courantes (milliards USD) | -6,13 | -2,15 | -0,20 | 1,95 | 3,59 |
Balance des transactions courantes (en % du PIB) | -1,0 | -0,3 | -0,0 | 0,3 | 0,5 |
Source : FMI - World Economic Outlook Database , October 2021
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