Investissement Direct Etranger
Les flux d'IDE vers l'Arabie saoudite ont progressivement diminué au cours de la dernière décennie en raison de facteurs politiques et de la baisse des prix du pétrole ; cependant, la diversification économique et les nouveaux projets en dehors du secteur du pétrole et du gaz ont contribué à inverser la tendance. Selon le Rapport mondial sur l'investissement 2023 de la CNUCED, les flux d'IDE vers l'Arabie saoudite se sont élevés à 7,8 milliards de dollars en 2022, contre 19,2 milliards de dollars un an plus tôt (-59,1 %) ; alors que le stock total d'IDE a atteint 268,9 milliards de dollars, soit environ 24,3 % du PIB du pays. Selon le rapport, les ventes de fusions-acquisitions transfrontalières sont restées élevées, la transaction la plus notable impliquant l'acquisition de 49 % des parts de Aramco Gas Pipelines pour 16 milliards de dollars par un consortium d'investisseurs comprenant des entités de Chine, de Hong Kong, d'Arabie saoudite et des États-Unis. Les Émirats arabes unis, les États-Unis, la France, Singapour, le Japon, le Koweït et la Malaisie sont les principaux investisseurs en Arabie saoudite. Les investissements sont principalement orientés vers l'industrie chimique, l'immobilier, les combustibles fossiles, l'automobile, le tourisme, les plastiques et la machinerie. Pendant ce temps, les sorties de l'Arabie saoudite ont totalisé 18,8 milliards de dollars en 2022, faisant du Royaume le 17e plus grand investisseur mondial.
Le pays a poussé à augmenter les IDE ces dernières années dans le cadre du plan "Vision 2030" visant à mettre fin à la dépendance aux combustibles fossiles, et vise un montant de 100 milliards de dollars d'IDE annuels d'ici 2030. De plus, l'Arabie saoudite a adopté sept "Principes directeurs pour l'élaboration des politiques d'investissement", notamment la non-discrimination, la protection des investissements, la durabilité des investissements, la transparence renforcée, la protection des préoccupations de politique publique, la facilité d'entrée pour les employés, et le transfert de connaissances et de technologie ; et l'Autorité générale saoudienne pour l'investissement a été restructurée, devenant le ministère de l'Investissement. Récemment, l'Arabie saoudite a également lancé un programme de ZES axé sur des industries non traditionnelles, telles que le cloud computing, le tourisme, les énergies renouvelables et la logistique. Parmi les nouveaux incitatifs à l'investissement, l'Arabie saoudite a introduit une Zone spéciale intégrée de logistique, qui offre une exonération fiscale de 50 ans pour les investisseurs, y compris ceux ayant des droits de propriété entièrement étrangers. De plus, les investisseurs bénéficient d'avantages de TVA pour les opérations de service et d'assemblage dans la zone. En outre, le pays a créé l'Autorité saoudienne de promotion de l'investissement, qui collaborera avec le ministère de l'Investissement pour recueillir des opinions et préparer des propositions de lois, de procédures et de manuels. Les tensions politiques et sociales, l'accès réduit au crédit et la politique de "Saudisation", qui favorise la main-d'œuvre nationale, ont tous été des obstacles aux IDE. Néanmoins, le gouvernement a investi massivement dans les infrastructures nationales pour attirer les investissements, et les IDE sont considérés comme l'un des moyens les plus efficaces de diversifier l'économie et de fournir de l'emploi aux jeunes générations. Le gouvernement a ouvert les secteurs de la vente au détail et de gros à une propriété étrangère à 100 % et a lancé un vaste programme de privatisation. Les autorités accueillent favorablement les IDE en raison de leur capacité à transférer la technologie, à employer et à former la main-d'œuvre nationale, à favoriser le développement économique et à améliorer les matières premières locales. L'inflation maîtrisée du pays et le taux de change relativement stable, l'ouverture au capital étranger dans le gaz amont, ainsi que les programmes de privatisation étendus, figurent parmi les avantages attirant les investisseurs dans le pays. De plus, la performance dynamique du secteur bancaire stimule la croissance du secteur non pétrolier. Enfin, l'accès aux plus grandes réserves de pétrole du monde, des coûts énergétiques très faibles et un niveau de vie élevé sont des facteurs décisifs pour les investisseurs étrangers. Néanmoins, l'investissement étranger est actuellement interdit dans 10 secteurs, notamment l'exploration pétrolière, le forage et la production ; la pêche ; les services de sécurité et de détective ; et l'investissement immobilier dans les villes saintes de La Mecque et de Médine. L'Arabie saoudite se classe au 48e rang parmi les 132 économies dans l'Indice mondial de l'innovation 2023 et au 98e rang sur 177 pays dans l'Indice de la liberté économique 2023.
Investissement Direct Etranger | 2020 | 2021 | 2022 |
Flux d'IDE entrants (millions USD) | 5.399 | 19.286 | 7.886 |
Stocks d'IDE (millions USD) | 241.775 | 261.061 | 268.947 |
Nombre d'investissements greenfield* | 90 | 150 | 239 |
Value of Greenfield Investments (million USD) | 9.431 | 8.958 | 13.473 |
Source : CNUCED - Dernières données disponibles.
Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.
Comparaison internationale de la protection des investisseurs | Arabie saoudite | Moyen-Orient & Afrique du nord | Etats-Unis | Allemagne |
Index de transparence des transactions* | 9,0 | 6,4 | 7,0 | 5,0 |
Index de responsabilité des managers** | 9,0 | 4,8 | 9,0 | 5,0 |
Index de pouvoir des actionnaires*** | 7,0 | 4,7 | 9,0 | 5,0 |
Source : Doing Business - Dernières données disponibles.
Note: *Plus l'index est grand, plus les transactions sont transparentes. **Plus l'index est grand, plus les managers sont personnellement responsables. *** Plus l'index est grand, plus les actionnaires ont le pouvoir de défendre leur droit.