
Investissement Direct Etranger
Riche en ressources naturelles et économiquement stable, l'Algérie a historiquement attiré des flux d'IDE décents. Après avoir diminué depuis l'apparition de la pandémie de COVID-19, les flux d'IDE entrants ont repris en 2023, atteignant 1,2 milliard USD selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2024 de la CNUCED, en ligne avec la moyenne triennale de 1,3 milliard USD enregistrée en 2018-20. À la fin de la même période, le stock total d'IDE entrants s'élevait à 36,8 milliards USD. En 2023, les entrées nettes d'investissements directs étrangers en Algérie ont ciblé les secteurs des industries extractives, de l'industrie manufacturière et de la construction, avec des entrées respectives de 829 millions USD, 133 millions USD et 74 millions USD (données Banque d'Algérie). Selon les données officielles de l'Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI), les principaux investisseurs dans le pays en termes de stock sont les États-Unis (29%), l'Italie (10%), la France (10%), l'Espagne (7%), le Royaume-Uni (6%) ; tandis que les investissements sont principalement orientés vers le secteur de l'industrie (en particulier les hydrocarbures), la construction, le transport et l'agriculture. En 2024, un total de 218 projets d'investissement ont été enregistrés auprès de l'AAPI, dont 136 par le biais de partenariats et les 82 restants en tant qu'investissements directs étrangers.
Les opérateurs économiques sont confrontés à divers défis, notamment des procédures douanières complexes, des obstacles bureaucratiques, des problèmes liés aux transactions financières et la concurrence mondiale des prix. Les entreprises étrangères en Algérie s'inquiètent des changements fréquents de lois et de réglementations, qui augmentent les risques commerciaux pour les investisseurs. En outre, l'intégration régionale limitée et les restrictions à l'importation entravent l'utilisation des chaînes d'approvisionnement internationales. Jusqu'en 2019, la participation d'un investisseur étranger dans une entreprise algérienne était limitée à 49 % et les entrepreneurs étrangers sont contraints de trouver des partenaires locaux pour les appels d'offres publics. Toutefois, le gouvernement du président Abdelmadjid Tebboune a supprimé la restriction dite « 51/49 », qui exigeait que toutes les nouvelles entreprises soient détenues majoritairement par des Algériens. Cette exigence reste en vigueur pour les « secteurs stratégiques », à savoir les hydrocarbures, les mines, la défense, l'importation de biens destinés à la revente en Algérie et la production pharmaceutique. En 2022, le gouvernement a publié des règlements supplémentaires liés à la loi sur l'investissement publiée en juillet. Ces règlements stipulent que les investisseurs étrangers doivent couvrir un minimum de 25 % du coût total de l'investissement afin de pouvoir rapatrier sans restriction le capital investi et les revenus qui y sont associés. Le gouvernement a également approuvé une nouvelle loi sur les hydrocarbures, qui améliore les conditions fiscales et la flexibilité des contrats afin d'attirer de nouveaux investisseurs internationaux. À la suite de la promulgation de cette loi, de grandes compagnies pétrolières internationales ont signé des protocoles d'accord avec la compagnie nationale d'hydrocarbures Sonatrach. Deux agences principales sont chargées d'attirer les investissements étrangers : l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI) et l'Agence nationale pour la valorisation des hydrocarbures (ALNAFT). L'Algérie est classée 115e parmi les 133 économies sur l'Indice mondial de l'innovation 2024, 104e parmi les 180 sur l'Indice de perception de la corruption, et 164e sur 184 pays sur le dernier Indice de la Liberté Économique.
Investissement Direct Etranger | 2020 | 2021 | 2022 |
Flux d'IDE entrants (millions USD) | 1.143 | 870 | 89 |
Stocks d'IDE (millions USD) | 33.107 | 33.977 | 34.066 |
Nombre d'investissements greenfield* | 6 | 10 | 4 |
Value of Greenfield Investments (million USD) | 82 | 861 | 136 |
Source : CNUCED - Dernières données disponibles.
Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.
Comparaison internationale de la protection des investisseurs | Algérie | Moyen-Orient & Afrique du nord | Etats-Unis | Allemagne |
Index de transparence des transactions* | 4,0 | 6,4 | 7,0 | 5,0 |
Index de responsabilité des managers** | 1,0 | 4,8 | 9,0 | 5,0 |
Index de pouvoir des actionnaires*** | 5,0 | 4,7 | 9,0 | 5,0 |
Source : Doing Business - Dernières données disponibles.
Note: *Plus l'index est grand, plus les transactions sont transparentes. **Plus l'index est grand, plus les managers sont personnellement responsables. *** Plus l'index est grand, plus les actionnaires ont le pouvoir de défendre leur droit.
