
Investissement Direct Etranger
Riche en ressources naturelles et économiquement stable, l’Algérie a attiré un niveau convenable de flux d’IDE. Les flux d'IDE ont été négativement impactés par les troubles sociaux suivis par la pandémie de COVID-19 ces dernières années. D’après les données publiées par la CNUCED dans le Rapport sur l’investissement mondial 2021, les IDE en Algérie ont diminué de 19 % pour atteindre 1,1 milliard USD en 2020 (contre 1,3 milliard USD en 2019), les flux entrants étant principalement dirigés vers le secteur des ressources naturelles, suite à la crise économique sanitaire mondiale déclenchée par la pandémie de Covid-19. En revanche, le stock d'IDE a augmenté, atteignant 33 milliards USD en 2020. Au cours des dernières années, on observe une réorientation des IDE vers le marché intérieur, grâce à la multiplication des projets de développement dans les transports et les infrastructures. La Chine et la Turquie ont investi massivement en Algérie, reprenant la position historique de la France en tant que premier investisseur dans le pays. Les investissements européens ont récemment diminué au profit d'un plus grand intérêt des investisseurs du Golfe. L'un des plus gros investisseurs est BAIC International (Chine), avec un investissement de plus de 100 millions USD dans une usine de fabrication. Parmi les autres grands investisseurs figurent Hyundai et Ford. Au niveau des pays, la Chine, Singapour, l'Espagne et la Turquie sont les premiers investisseurs ; tandis que l'industrie, le tourisme, la construction et l'agriculture sont les secteurs qui reçoivent le plus d'IDE.
Les mesures protectionnistes, ainsi que la corruption, la bureaucratie, un secteur financier faible et l'insécurité juridique en termes de droits de propriété intellectuelle sont de sérieux obstacles à l'investissement. Jusqu'en 2019, la participation d'un investisseur étranger dans une entreprise algérienne était limitée à 49% et les entrepreneurs étrangers sont contraints de trouver des partenaires locaux pour les appels d'offres publics. Toutefois, en 2020, le gouvernement du président Abdelmadjid Tebboune a éliminé la soi-disant restriction «51/49» qui exigeait la participation majoritaire algérienne de toutes les nouvelles entreprises. L'exigence sera maintenue pour les «secteurs stratégiques», identifiés comme les hydrocarbures, les mines, la défense et la production pharmaceutique. Le gouvernement a également approuvé une nouvelle loi sur les hydrocarbures, améliorant les conditions fiscales et la flexibilité des contrats afin d'attirer de nouveaux investisseurs internationaux. Suite à la promulgation de cette loi, les grandes compagnies pétrolières internationales ont signé des protocoles d'accord avec la compagnie nationale d'hydrocarbures Sonatrach. L'Algérie était classée 157e sur 190 pays dans le rapport Doing Business 2020 publié par la Banque mondiale, au même endroit que l'année précédente.
Investissement Direct Etranger | 2019 | 2020 | 2021 |
Flux d'IDE entrants (millions USD) | 1.382 | 1.143 | 870 |
Stocks d'IDE (millions USD) | 31.965 | 33.107 | 33.977 |
Nombre d'investissements greenfield* | 24 | 6 | 10 |
Value of Greenfield Investments (million USD) | 2.316 | 77 | 858 |
Source : CNUCED - Dernières données disponibles.
Note : * Les investissements greenfield correspondent à la création de filiales ex-nihilo par la maison mère.
Comparaison internationale de la protection des investisseurs | Algérie | Moyen-Orient & Afrique du nord | Etats-Unis | Allemagne |
Index de transparence des transactions* | 4,0 | 6,4 | 7,0 | 5,0 |
Index de responsabilité des managers** | 1,0 | 4,8 | 9,0 | 5,0 |
Index de pouvoir des actionnaires*** | 5,0 | 4,7 | 9,0 | 5,0 |
Source : Doing Business - Dernières données disponibles.
Note: *Plus l'index est grand, plus les transactions sont transparentes. **Plus l'index est grand, plus les managers sont personnellement responsables. *** Plus l'index est grand, plus les actionnaires ont le pouvoir de défendre leur droit.
